Comme beaucoup, je vais vous dire que j’ai pas mal hésité à écrire. Pour dire quoi ? A qui ? Et puis j’ai pris mon temps pour y réfléchir. Et surtout, digérer ce qui s’est passé.
Bizarrement, trois jours plus tard je ne vais pas mieux. C’est plutôt comme un retour de boomerang, une sale gueule de bois, dont la nausée ne fait qu’empirer au fur et a mesure que le temps passe. Mais la terre continue a tourner, les jours a se lever. C’est un peu comme quand tu apprends une mauvaise nouvelle alors qu’autour de toi la vie continue, les gens sortent, travaillent, rigolent. Mais là, la situation est différente. La mauvaise nouvelle est générale, unanime. Et pourtant, tout le monde a retrouvé le chemin du travail ce matin. Nous sommes encore nauséeux mais, guess what, the show must go on. Oui.
J’ai tendance a croire, d’un manière surement un peu naïve, qu’il peut toujours sortir quelque chose de bon de tout. Ou presque tout. Même dans cette horreur, on a quand même réussi à trouver des bonnes choses : de l’unité, de la générosité, de la compassion. Je pourrais te servir mon témoignage détaillé, mon ressenti, mais je pense que beaucoup l’on déjà fait avant moi, et d’une meilleure manière que je ne pourrais le faire, donc je te laisse aller voir chez eux si c’est ce que tu cherches.
J’ai erré sur internet, telle un âme en peine et j’ai quand même trouvé des choses qui m’ont réconfortée. Un peu comme un plaid tout doux et une soupe de pâtes alphabet quand tu es malade. Je te montre, j’espère que ça réchauffera aussi un peu ton cœur de voir qu’il y a toujours de gens talentueux parmi nous. Des bisous.
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fluctuat nec mergitur.