Le coin de bar de Lancenoire – Réminiscences éthyliques, souvenances idylliques.

Lancenoire, la mouche du bar, te propose encore un peu de poésie… Juste un pour la route. Difficile de vivre avec son passé, le mieux étant encore de le noyer. Malheureusement, c’est une sacrée éponge qui ne fuit que lorsqu’on a tout bu.


Réminiscences éthyliques, souvenances idylliques. 



Souvent, lorsque la tourbe le trouble,

Son passé ressurgit et le dépasse.

Meurtri au coeur et de guerre lasse,

Avec ce fourbe pote, il voit double.

Il voit ce qui est et n’est pas,

A des réminiscences de ce tout qui n’est plus,

S’empresse d’oublier ce douloureux superflu,

Il boit à celles qui ne sont plus là.

Parfois, quand vient l’apothéose de l’ivresse,

Des interrogations soûlardes surgissent.

Un flot sale qui lave ses immondices,

Des grognements geignards bourrés de tendresse.

Il écoute alors les autres, ça a l’air de lui plaire,

Entend à peine, car tous trompent l’ennui,

Préfère que personne ne s’intéresse à ses affaires,

Pas trop envie que les autres se mouillent pour lui.

Enfin, alors qu’il n’a plus une goutte,

Son passé se lève assomé et s’enfuit,

Titube sur les turpitudes de l’usufruit,

Laisse souvenances distillées d’Absolut.

Il se lève du tabouret bourré comme un coing,

Glisse et se ramasse, s’accroche et se relève,

Se remet en marche forcée et rêve de trêve,

Murgé d’idylles et soutenu par ses amis marsouins.

éthyliques

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