Esoson, le rock progressif qui m’a réconcilié avec le rock progressif

Eoson sera-t-il le groupe qui me réconciliera avec le Rock Progressif ? La formation de Seattle m’a permis de réaliser que je ne suis pas totalement réfractaire à cette musique, comme je l’ai longtemps cru.

Dans la vraie vie, c’est comme dans Le Bon, la Brute et le Truand, le monde se divise en deux catégories : Les musiciens, et les autres. Et quand il s’agit d’évaluer un groupe de Rock Progressif, les premiers ont une carte maîtresse en main. Car cette musique technique et compliquée n’est pas à la portée du premier venu, et les connaissances musicales acquises par un musicien lui permettent d’apprécier des compos qui passent au-dessus du cigare du béotien. Bien sûr, ça ne s’applique pas à tous les musiciens, si vos connaissances se limitent à six mois de xylophone Fisher Price en première année de maternelle ou à deux ans de flûte à bec au cours de musique de Monsieur Cerisier entre la 6ème et la quatrième, il y a fort à parier que les subtilités de cette musique intelligente vous échappent. Ce fut longtemps mon cas, et la lecture du livre du livre d’Aymeric Leroy (Rock Progressif chez Le Mot Et Le Reste) m’a plutôt conforté dans ce sentiment que « Le Prog » n’est pas une musique pour tout le monde. J’avais fini par me dire, un peu sottement que le Prog, c’est chiant. Et c’est vrai que ça l’est souvent. Mais ce n’est pas une fatalité, comme je l’ai découvert pas plus tard que la semaine dernière grâce au groupe de Rock Progressif ESOSON.

D’ailleurs, à bien y réfléchir, les musiciens ont un peu trop tendance à intellectualiser la musique. Il n’y a pas plus chiant que la chronique d’un disque écrite par un musicien qui va employer plein de termes techniques pour décrire des trucs qui échappent totalement à tous les non musiciens. Le Prog d’Eoson, c’est pareil. On peut sûrement en dire plein de choses super savantes sur leur technique, leurs compos chiadées, les variations de structures etc, mais on peut aussi se contenter d’écouter leur musique en se laissant porter par la poésie des compos. Leur côté brut aussi parfois, ou peut-être justement le contraste entre la brutalité du growl, la douceur du chant féminin (vachement langoureux, on se croirait dans un générique de James Bond) et une musique compliquée qui jure avec ces deux ingrédients. Une alchimie, voila.

Je t’ai mis l’extrait qui m’a fait entrer dans le groupe, mais tu trouves le reste de leur album sur bandcamp ou soundcloud.
https://www.facebook.com/EsosonBand/
https://esoson.bandcamp.com/

esoson

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