Adieu Mr Romero… Rétrospective d’une carrière admirable…

Ce Dimanche nous a quitté un grand bonhomme au sens propre comme au figuré. Un homme qui en 1968 a changé la face du cinéma fantastique a tout jamais. Alors que les cinémas étaient remplis de films de série B plus où moins bons destinés pour les drive In, le fast des productions Universal a ce niveau n’étant plus trop ce qu’il était, les productions Hammer démarraient leur progressif déclin et que florissaient sur les écrans des films plus ou moins horrifiques  qui servaient souvent bien plus aux adolescents à enlacer leur flirt facilement terrifié dans leurs bras avant de les emballer. Sauf qu’un jour de 1968 le public avide d’araignées géantes, de choses venues d’ailleurs, de créature du lagon noir, voit débarquer une créature qu’elle n’avait pas plus vraiment vu depuis la fin des années 30, le zombie ou devrais je dire le mort vivant. Sauf que cette fois ci point de vaudou pour réanimer ces macchabés, point de but vengeur, ni vraiment de coupable. Juste des morts vivants affamés qui ne s’animent que pour bouffer du vivant et remplir leur rangs. Et là c’est le choc, le jeune réalisateur de publicité, de films institutionnels et de courts métrages se retrouve propulsé à la tête d’une nouvelle vague fantastique qui va dépasser les frontières de l’Amérique.

Son nom George Andrew Romero né le 4 Février 1940 à New York, où il grandit. Il tourne ses premiers petits films à l’âge de 14 ans et connaît quelques pépins avec la police après avoir fait chuter un mannequin en feu du haut d’un immeuble. Plus tard Il s’inscrit à l’université Carnegie Mellon de Pittsburgh et diplôme en poche, il commence à tourner des courts métrages et des publicités. À la fin des 60’s, il fonde avec des amis la société Image Ten Productions. Ils parviennent a amasser prés de 114 000 $, dont 60 000 de leurs propres économies, pour produire La nuit des morts vivants qu’il écrira en collaboration avec un certain John A. Russo, le film sera un succès immédiat et atteindra le statut de film culte les années qui suivront  engrangeant plus de 5 millions de dollars.

A l’origine Romero voulait tourner une adaptation du merveilleux roman du non moins merveilleux Richard Matheson, roman qui malheureusement était déjà passé au grand écran 4 ans plus tôt par le réalisateurs Ubaldo Ragona et Sidney Salkow (pour la petite histoire Jean Pierre Mocky à l’époque a failli le réaliser). Le film est d’ailleurs la meilleur adaptation du roman d’origine, car en plus interprété par l’inénarrable Vincent Price. Mais revenons à La nuit des morts vivants qui non seulement révolutionnait le genre, mais aussi pouvait se targuer de mettre en scène un héros noir dans une époque à peine sortie de la ségrégation en partie grâce a Rosa Parks et au mouvement des droits civiques. Sauf que l’Amérique conservatrice n’était pas forcement prête à ça. Qu’a cela ne tienne Romero axe son cinéma d’horreur sur une veine un tantinet plus sociale. Taclant au passage l’Amérique  au travers de ces zombies baladeurs. Qui nous ressemblent un peu beaucoup car comme il le disait bien, ils sont nous.

 

 

 

 

La nuit des morts vivants est ce que l’on pourrait appeler un film de siège. Deux personnes Barbara (Judith O Dea) une femme blanche et Ben (Diane Jones) un homme noir, se retrouvent à  devoir survivre face a une catastrophe sans précédent. Pour une raison inconnue,  les morts récents reviennent à la vie. Rapidement,  ils trouvent refuge dans une maison de ferme où d’autres personnes se sont réfugiées. Au dehors,  les morts s’agglutinent par centaines autour de la baraque bien décidés à se faire un gueuleton de viande fraiche. Durant le siège les personnalités et les psychoses de chacun s’émancipent et la survie est de plus en plus compromise.

La force de ce film réside en plusieurs points. L’intelligence de l’écriture, des personnages superbement traités et interprétés. Duane Jones le leader charismatique est déjà habitué à la survie, car vivant dans un monde blanc à tendance raciste il semble déjà sur ses gardes. Cette invasion n’est qu’une extension de son combat. Combat qu’il mènera jusqu’au bout. Au travers du prétexte de ces zombies, Romero traite avec talent de la turpitude et de la lâcheté de notre monde aux repères si branlants. Sauf que… Contrairement a ce que tout le monde croît, Romero n’est pas du tout le premier a avoir fait sortir les morts vivants de terre. Car deux ans avant en 1966 la Hammer produisait un excellent film intitulé Plague of the zombie alias L’invasion des Morts Vivants que réalisait Joh Gilling. Romero reste cependant le père du zombie modèrne car il y a insufflé sa façon de faire unique, mais Gilling n’y est pas pour rien non plus.

Trois années plus tard en 1971 fort du succès surprise de son premier long, Romero s’attaque non pas à une suite de son chef d’œuvre zombiesque, mais a un drame social avec There’s Always Vanilla qui raconte la montée et l’ascension d’un jeune militaire du retour du Viêtnam dans la société de Pittsburgh.

Je n’ai pas encore vu ce film donc je ne peux vous en parler en détail.

Par la suite en 1973 il enchaine avec La Nuit des fous vivants (re titrage Français le plus con et le plus opportuniste qui existe) plus connu sous le nom de the Crazies un film qui s’ il n’arrive pas au niveau de La nuit des morts vivants est loin d’être inintéressant. Suite a un virus libéré par accident par l’armée, la population d’une petite ville de Pennsylvanie va plonger dans la folie allant de s’entretuer à régresser complètement.

Le film possède des moments formidables, mais n’est pas aussi subtile et terrifiant que le premier opus des morts vivants. Il fait aussi penser au génial Shivers de David Cronenberg dont il partage aussi une actrice la toute jeune et délicieuse à l’époque Lynn Lowry.

En 1972 avec Season of the Witch, Romero s’attaque à la cause féministe en traitant de l’ennuie de la femme au foyer d’une Amérique passéiste sur le déclin. une femme au foyer de banlieue comme tant d’autres. Si ce n’est que par fascination, elle va se laisser tenter par la sorcellerie.

Pas encore vu non plus, mais dés que ce sera fait, j’updaterai cette partie de l’article.

Après la sorcellerie, Romero s’attaque au vampirisme ou à la folie en 1976 avec Martin excellent film traitant de Martin (John Amplas), un jeune homme de dix-sept ans est obsédé par le sang, violant et tuant des femmes et des hommes dont il boit le sang en leur entaillant les membres. Son oncle est persuadé qu’il est un vampire. Mais Martin est-il un vraiment un vampire, ou seulement un adolescent avec une araignée dans le plafond ?

Martin est un film assez glauque, clinique, et au final glaçant. On ne sait jamais vraiment a quoi s’en tenir, l’interprétation de John Amplas est parfaite et le jeune acteur confère a ce rôle  un aura dérangeant et qui met mal à l’aise. On y retrouve aussi Tom Savini en tant qu’acteur et maquilleur SFX et c’est sur ce film que Romero entame pour de bon sa collaboration avec le maquilleur qui le suivra sur la quasi totalité de ses projets.

C’est en 1978 que Romero signe ce qui est par beaucoup considéré comme son chef d’œuvre avec Zombie alias Dawn of the Dead. Suite tardive de la nuit des morts vivants, film qui marquera des générations entières de cinéphiles. Alors que l’invasion de zombie n’est toujours pas endiguée deux membres des SWAT, un pilote d’hélicoptère et sa femme journaliste quittent Pittsburgh et se réfugient dans un centre commercial qu’ils dépeuplent progressivement des morts vivants qui l’ont infesté. Après des semaines de tranquillité dans leur forteresse royaume du consumérisme à l’Américaine, ils sont rapidement mis en danger par des intrus. Qui des morts ou des vivants est au final le plus dangereux ?

 

Film culte, bourré de scènes tout aussi marquantes, génialement filmé et mis en scène. Zombie marque un véritable tournant et donne le ton pour la prochaine décennie. Une fois de plus Romero insuffle dans son film une petite critique de la société en particulier lors d’un passage où nos quatre survivants observent les zombies déambuler sans but dans les allées du centre commercial et tentent de singer les gestes qu’ils avaient l’habitude de faire de leurs vivants. Là Peter (Ken Foree) le leader (encore une fois noir) de la bande constate que cet endroit devait prendre une place très importante dans la vie de ces pathétiques créatures lorsqu’ils étaient vivants. Et autant dire que non seulement il a amplement raison, mais que ce phénomène n’est pas prêt de s’arrêter je rappelle que le film est tourné en 1978. Il est bon de savoir que l’Europe bénéficia d’un montage alternatif du film effectué par le réalisateur et ami de Romero, le grand Dario Argento. Un montage qui sera rythmé par la musique lancinante et entêtante du groupe transalpin Goblin.

Si Romero place d’une façon où d’une autre un léger fond social dans ses films, il a d’après ses dires (glanés au hasard de certaines diverses interviews) rapidement fini par être légèrement agacé des hordes de fans et de critiques qui taxaient ses films de pamphlets sociaux politiques. Le but premier de Romero était de distraire, le second de pousser a une réflexion. Mais pas de pondre des brûlots pour pseudos intellos en manque de sujet à discuter dans les salons mondains pour cinéphiles boboisant ou pour amateur de série B qui ne s’assument pas (attention je ne dis pas que la série B ne peut pas contenir de contenus et de propos digne d’une analyse approfondie, mais il est tellement de bon ton de pavoiser au sujet des films de Romero, que ça en devient parfois ridicule). Bien entendu, je ne dis pas qu’il n’y a pas de fond dans les films de Romero et en particulier dans ses films de Morts Vivants. Je dis juste qu’il faut cesser de trop pousser dans la lecture sociale car même si elle y est, n’y voir que ça c’est rendre snob et élitiste des films qui sont généreux, intelligents et brillants.

En 1981 il réalise Knight Riders un film sur la vie d’une troupe de forains présentant un spectacle médiéval avec des motos. Rien de fantastique au propre comme au figuré dans ce film qui bien qu’il soit sympa, n’est pas un des fleurons de l’œuvre de celui qu’affectueusement ses fans appellent Big George.

Si ce n’est qu’on y retrouve Ed Harris, Ken Foree et Tom Savini ses acteurs fétiches. Je suis loin d’être fan de ce film que je trouve un chouilla ennuyeux. Stephen King y fait une courte apparition.

Et a ce sujet c’est à l’aube des années 80 Romero fait la rencontre de Stephen King à l’occasion de la préparation de l’adaptation des Vampires de Salem que King a écrit. Mais le film échoit au final à Tobe Hooper, mais King et Romero deviennent de grands amis.

En 1982 ils pondent a deux le film a sketches Creepshow, ode filmique aux EC Comics, Tales from the Crypt et autres Creepy et Eerie. Le résultat de cette collaboration est à mon sens le meilleur film de Romero tant du point de vue filmique qu’esthétique. King apparaîtra dans le premier rôle de ce qui est le meilleur des segment de ce film génial la mort solitaire de Jordi Verrill.

Creepshow c’est Cinq sketches alliant humour noir et frissons qui composent ce film à l’esthétique proche des comics américains : un vieillard mort sort de sa tombe pour aller chercher son gâteau de fête des pères ; un fermier simple d’esprit est envahi par une herbe vorace suite à la chute d’un météorite dans son champ; un mari jaloux noie sa femme et son amant ; un monstre croupissant depuis des années dans une caisse sous un escalier d’une université tombe à point nommé pour un professeur d’anglais timide haïssant sa femme qui l’humilie sans cesse; un PDG maniaque est envahi de cafards dans son local immaculé.

Disons le de suite Creepshow est certainement l’un des chefs d’oeuvre du maître. Un film qui allie savamment humour noir, horreur et bande dessinée. Chaque histoire de ce film à sketches est totalement différente l’une de l’autre et riche en rebondissements et graphiquement unique. Monstres, insectes rampants par milliers, zombies vengeurs, mal végétal d’outre espace se côtoient d’un sketch à l’autre dans un cadre graphique ultra coloré. Le casting est génial, Ed Harris, Vivéca Lindfords, Tom Atkins, Leslie Nielsen, Ted Danson, Stephen King et Hal Holbrook apporte au métrage une touche particulière et un cachet sans pareil.

En 1985 il réalise le troisième opus des morts vivants avec Le jour des morts vivants alias Day of the Dead, situé sous terre dans un immense dépôt militaire, l’action voit s’opposer des scientifiques et des militaires bas du front alors que la terre au dessus est à présent envahie par les zombies. Le film reste un peu en deçà des deux précédent opus, mais recèle de passages géniaux. Quand au gore il se taille ici une part de choix, il est bon de noter que Romero entame ici aussi une humanisation de ces zomblards en la personne de Bub un zombie plus éveillé que les autres qui devient vite la véritable star du film.

Romero y dépeint son aversion pour l’armée et pour l’autorité. Le film reste génial, même si il est victime de longueurs assez flagrantes. Il sort quasiment en même temps qu’un certain film de Dan O Bannon Le Retour des morts vivants qui est écrit par l’auteur de la nuit des morts vivants John Russo. Toute la petite histoire au sujet de cet autre film est ici…

Par la suite, Romero passe un an à travailler sur l’adaptation de Simetierre de Stephen King mais quitte le film quand les producteurs décident d’en modifier la fin, le film finira entre les mains délicates de la talentueuse Mary Lambert et sera un chef d’œuvre malgré le fait que j’aurai adoré voir ce que Romero en aurait fait.

En 1988 il réalise Incidents de parcours alias Monkey Shines un excellent thriller où une petite guenon supposé aider un tétraplégique élimine tour a tour l’entourage de ce dernier pour en avoir l’exclusivité.

Film assez réussi, qui place ici comme menace un animal rendu fou par ce que l’on a fait de lui et qui prouve que les animaux ne sont pas fait pour servir l’homme.

Le film prouve une fois de plus que Romero n’est pas que l’homme des zombies, mais qu’il est un réal a part entière capable de monter des films de différents styles et tout aussi efficaces.

En 1990 il adapte l’Etrange cas du Dr Valdemar de Poe au sein du film à sketches Two Evil Eyes aux côtés de son ami Dario Argento. Rien de bien mémorable dans ce qui est une adaptation ratée des nouvelles de Poe.

 

Il réalise en 1992 une autre adaptation d’un autre roman de King,

La Part des ténèbres. Ce film raconte l’histoire d’un écrivain qui n’a connu de réel succès que sous le pseudonyme de Georges Stark, auteur de romans glauques. Soucieux de rompre avec ce personnage à la fois si proche et si différent de lui et sous la menace d’un chantage, il invente la mort puis organise un faux enterrement de Georges Stark après avoir révélé la supercherie à la presse. Mais certains meurtres sanglants viennent très vite troubler son quotidien et celui de sa famille. Tout, jusqu’aux empreintes, semble l’accuser, mais lui a une autre théorie à ce sujet.

Bon film fantastique jouant sur des histoires de double, et qui n’est pas exempt de passages horrifiquesmais le film est un échec malgré ses évidentes qualités.

 

Des années plus tard George A Romero est contacté afin d’adapter le hit du jeu vidéo de la société Capcom qui sans Romero n’aurait jamais existé, à savoir Resident Evil. Mais Romero quitte le projet car la firme vidéoludique refuse son script qui pourtant était grandement inspiré des deux premiers jeux. C’est à croire que Capcom désirait saborder sa franchise au cinéma, y mettre une héroïne nulle interprété par Milla Jovovitch et faire réaliser les adaptations par un tâcheron comme Paul Anderson.

Mais Big George réalisera deux spots télévisés pour la télévision japonaise pour la publicité de Resident Evil 2. Ça fait toujours un peu d’argent pour de futurs projets.

 

Romero reste huit années sans rien réaliser et finit par réaliser un film assez singulier et mal aimé Bruiser,  En contant a sa façon l’histoire d’un employé d’agence de pub humilié par son patron et ses collègues qui se réveille un beau matin sans visage. Il réalise qu’il vient de perdre la chose la plus importante au monde : son identité. Il se lance dans une expédition punitive contre tous tout ceux qui l’ont rabaissés.

Film  coup de poing où Romero fustige la superficialité et le monde moderne, l’infidélité et le parfois vicieux et milieu du travail. doté d’un bon casting, mais qui ne rencontrera pas un grand succès les gens préférant le cantonner aux morts vivants.

Quatre ans plus tard il décide de donner une fin a sa saga des morts vivants avec Land of the Dead qui est certainement son plus gros budget a ce jour. Racontant l’histoire du monde à présent intégralement rongé par les zombies et d’un groupe de parias qui tombent sur une ville fortifié où seuls les riches peuvent vivre en sécurité. Mais au dehors les morts vivants sont tous de plus en plus a l’image du Bub du Jour des morts vivants et évoluent de plus en plus.

Simon Pegg et Edgar Wright zombifiés par le maître…

Doté d’un bon casting comprenant Simon Baker (le Mentalist), Dennis Hooper (Easy Rider), Asia Argento (Trauma, XXX) et John Leguizamo (l’impasse) le film est a mon sens une cool réussite, même si il n’atteint pas l’attente suscitée par ce retour des zombies Romeriens. Une fois n’est pas coutume Romero y va de son tacle social. Mais le film est beaucoup plus accès action.

Et si

l’on y regarde bien on y retrouve grimés en zombie l’excellent réalisateur de Shaun of the dead et Baby Driver Edgar Wright ainsi que son acteur fétiche le brillant Simon Pegg.

                              

Après ça Romero en 2008 décidera de rempiler avec les morts vivants, mais reviendra aux origines de son concept en relançant une nouvelle franchise plus contemporaine avec Diary of the Dead et l’année d’après Survival of the Dead. Si le premier est un espèce de Found Footage sans trop d’intérêt, qui d’après les fans cherchant a tout prix un sens politique et social chez Romero, Diary est supposé critiquer l’hyper médiatisation actuelle, disons que sur ce point c’est pas trop mal vu. Le second est bien que victime d’un trop petit budget assez drôle. Romero s’attaque aux traditions, à la famille et aux querelles de rednecks insulaires. Le film est amusant, mais il est triste de constater que pour Romero, les zombies c’est plus trop ça…

Dans les années qui suivront George Romero tentera de monter divers projets filmiques autour de ces chers zomblards, mais faute d’investisseurs se rabat sur les comics books en scénarisant des comics qui mettent en scènes je vous le donne en 1000 des zombies.

 

Bien que Romero y apportera de nouveaux éléments, pour Empire of the dead, il s’agira de l’invasion vue du point de vue des vampires par exemple, où pour Toe Tags de certains zombies ayant récupéré leur personnalité et luttant contre d’autres zombies. Durant ce laps de temps Romero aura le temps de voir son concept de films de zombie pseudos sociaux se faire plus que trainer dans la boue avec l’interminable et chiantissime série the Walking Dead dont le moindre épisode équivaut au budget rêvé qu’aurait pu bénéficier un de ses longs métrage à lui. Romero aura d’ailleurs pas mal de difficultés a supporter cette série qui tourne en rond comme le comics de Robert Kirkman dont elle est tirée.

Un homme qui a influencé la pop culture a un point inimaginable et qui a même eu droit a son apparition pixelisé dans le jeu vidéo Call of the dead d’Activision.

Navigant de projets en projets trouvant trop souvent porte closes à Hollywood l’homme aurait pourtant trouvé un moyen de revenir une dernière fois a ces chères têtes mortes.

Car il y a quelques semaines nous apprenions que big George allait relancer soit un cinquième opus a sa franchise zombiesque d’origine, soit un troisième opus à son autre franchise bancal. Cet opus intitulé Road of the Dead n’aurait pas été réalisé par Romero, mais par Matt Birman celui qui est son assistant et réal seconde équipe depuis un grand nombres d’années. Une bonne nouvelle, bien qu’on aurait préféré que ce film qui semblait s’axer sur le ton de la comédie mêlant courses de Nascar et élimination de zombies dans un monde post apo, soit réalisé par Romero lui même. Malheureusement quelques semaines après l’annonce de ce nouveau projet, on comprend pourquoi le film ne peut être réalisé par lui.  Depuis quelques temps le grand homme se bat contre un cancer du poumon, faut dire que c’était un grand fumeur.

Et ce Dimanche de Juillet en fin de journée est tombée la triste nouvelle George A. Romero est mort dans son sommeil à Toronto, à l’âge de 77 ans.

 

Rares sont les réalisateurs ayant pour moi autant compté que Romero. Spielberg, Landis et d’autres, mais j’avais une grande admiration pour ce grand échalas qui aux dire de pas mal de proches l’ayant rencontré était un homme extrêmement gentil et avenant. Je l’avais croisé une fois sans lui parler et par l’intermédiaire d’un ami il m’avait fait une annonce vidéo de bienvenue pour mon premier blog.

Je me rappelle encore quand au début des années 80 je me faufilait dans les vidéos clubs afin de reluquer avec terreur les jaquettes et les photos à l’arrière des vidéocassettes au rayons film d’horreur. Et je me souviens avoir été très marqué par les images de Creepshow en particulier.

Mais c’était un mec ultra intègre vis à vis de son métier et de sa passion, qui n’a jamais baissé son froc devant les empereurs d’Hollywood. Voilà pourquoi il est toujours un peu resté en marge. J’avais il y a longtemps écrit un court métrage où un père Noel en mission le soir de Noel, se retrouvait au beau milieu d’une horde de zombies et faisait tout ce qui était en son pouvoir pour s’en sortir. Et j’aurai rêvé de pouvoir un jour lui proposer le rôle de ce grand père noël jovial.

Un énorme bouquin ultra bien référencé et complet sur la carrière de Mr Romero est sorti cette année. Si vous êtes intéressé par ce grand réalisateur, je ne peux que vous conseiller de vous jeter dessus.

 Romero

Je partage ce petit dessin de Sondron trouvé suite à sa mort…

 Romero

Adieu Mr Romero et merci pour avoir autant donné au 7 ème art. Je vous aimerai toujours. Même si les zombies me tape de plus en plus sur le système. Mais ça c’est loin d’être de votre faute. Par contre n’hésitez pas a revenir d’entre les morts il y aura toujours une place pour vous dans nos coeurs. 

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