Glee. Y’a pas de mal à se faire du bien.

 

Car c’est difficile de parler série sans parler de certains phénomènes. Glee en est un même si ça me fait un peu mal de l’admettre.

Comme beaucoup, je regarde Glee (si, toi aussi, tu regardes, fais pas l’innocent. Pis toi aussi là-bas qui tournes la tête). Après je me demande si je suis la seule à trouver ce mot vraiment bizarre. Glee. Gliiiiii. G-lii.

Bref.

Comme vous donc, je me coltine des ados lisses et glamours avec des histoires d’ados lisses et glamours. Parce que c’est bien d’amour qu’il s’agit. Entre eux, pour la musique (un jour, vous m’expliquerez pourquoi Lady Gaga ?) mais surtout pour eux. Vas-y que je chante bien et que je m’aime et que je m’admire et que je bouge mes cheveux et que je chante des trucs que les plus de 20 ans ne peuvent pas connaître.

Et ça, c’est pas sympa pour les plus de 20 ans.

Kurt, Queen (on sent les parents blagueurs quand même) et leurs amis sont creux, insipides et pourtant les audiences et autres récompenses sont là : nous sommes tous devant notre écran, fidèles, ravis même de pouvoir pousser la chansonnette avec eux quand l’air nous inspire. Que ceux qui n’ont pas fredonné et/ou tapé du pied sur Dancing Queen dans l’épisode 20 de la saison 2 me jettent la première pierre. (pas trop fort, merci)

Bon alors – et c’est l’occasion de vous poser la question – pourquoi regarde-t-on une série de 40 minutes et des brouettes pour au final accélérer la lecture pendant les chansons et s’autoriser une séance de manucure pour passer le temps (je ne peux pas être la seule à faire ce genre d’entorse) ?

Perso, je n’en ai aucune idée.

Peut être que ça vient de certains personnages tout simplement excellents. En général les secondaires. On en revient toujours au même avec moi : j’aime les double-voix.
Plus la peine de présenter l’hystérique blonde à la tête des pom-pom girls. Une super-anti-héroïne à elle toute seule. “Save the cheerleader, save the wolrd” qu’ils disaient. Ben ils avaient raison. Enlevez Sue Sylvester de cette série et vous aurez un mauvais remake de Fame. Je vous laisse imaginer.

Glee ça se regarde pour se moquer. Des jeunes si beaux et si talentueux, ça n’existe qu’outre-Atlantique. Ça me fait mal ça aussi. Ils chantent bien, bougent bien, assument tout. C’est à dire que là, les gamins, une fois que la série sera finie (bizarrement je pense qu’on peut faire vite le tour), ils n’ont plus qu’à monter une comédie musicale. Et c’est parti pour une tournée à Las Vegas qui détrônera Céline.

Glee c’est aussi l’occasion de redécouvrir des stars. Prenez Ricky Martin par exemple. Ben moi perso je me suis arrêtée à “Un, dos, tres” et je ne m’étais jamais attardée sur le physique. Grave erreur. Il s’avère que vous aviez raison, c’est une bombe. Une bombe latine. Laisse-moi kiffer.

Après vous avez Gwyneth Paltrow. Rebelote. En fait elle est drôle et sans gêne. Elle bouscule un peu ce monde des bisounours et papa Ourson aka Will Schuester.

Et enfin, Glee nous donne l’occasion de revoir John Stamos (et là je m’adresse à vous mesdemoiselles nées comme moi dans les années 80), le bogosse de la Fête à la Maison, toujours impeccablement coiffé (alors on me dit dans l’oreillette qu’il a sévi également dans Urgences, mais moi Urgences j’ai été contrainte d’arrêter en 1900 quand ils m’ont tué Mark Greene).

Cerise sur le gâteau dans cette troisième saison avec – ex æquo – l’apparition du SEXYSSIME Matt Boomer de White Collar et l’arrivée du père Jeff Goldblum, archi séduisant depuis qu’il a le cheveu qui grisonne. George Clooney n’a qu’à bien se tenir.

Bon donc. Glee.
Il manque juste un décor à la Newport Beach.
Sinon tout y est : les histoires de filles, les couples qui se font et se défont. Le prof honteusement gentil qui dirige la chorale à ses risques et périls (dans d’autres circonstances on l’aurait appelé : le héros). Le gay. La noire qui cumule les mandats en étant obèse et en chantant comme Diana Ross. Le rebelle punk au coeur tendre. La latine lesbienne. Le blond surfeur qui joue de la guitare (Jack Jonhson n’était pas dispo sûrement. Ou trop vieux). Les représentants du continent asiatique. La maniaco-dépressive rousse. Le footballeur, l’handicapé qui a plus d’un tour dans ses roues. Tout le monde est là. Sauf le chien. Bizarre.

Si on fait abstraction des morceaux choisis volontairement (et j’insiste là-dessus car je ne comprends toujours pas cet acharnement avec Lady Gaga) et des sentiments parfois dégoulinants de mièvrerie, on passe un bon moment. Il arrive même parfois que résonne le souvenir de MJ. Le must reste cela dit le moment “Grease” qui nous fera soupirer ce regretté John Travolta (comment ça il n’est pas mort ?).

 

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