Il y avait…

Il y avait ce champs, mouillés par la pluie, comme un cliché.

Les nuages, si près qu’il suffisait de tendre la main pour les attraper.

Il y avait la boue qui colle aux chaussures, qui glace les orteils et pourri le bas des pantalons.

Les vaches qui ruminent, impassibles.

Le soleil qui fait une percée timide à travers les collines.

Il y avait les vignes, dépouillées de leurs fruits, tordues, solides.

Il y avait la voiture, abandonnée sur le bas côté, portières ouvertes car nous étions trop pressés.

Ton regard quand tu cours, les bras écartés en chantant.

Il y avait nos vestes, laissées en tas pour libérer nos mouvements.

Nos rires.

Il y avait tes mains chaudes qui se faufilent sous mon pull, à la recherche de mes courbes.

Ton souffle sur ma peau.

Tes baisers.

Tes cheveux mouillés collés dans ton cou.

Mes soupirs, mes désirs.

Il y avait nous.

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