Putain, j’en ai perdu des mots… en feuilles volantes, en pensées, dissous dans l’air du temps, égarés dans des cahiers d’écolier… d’encre ou de pixels, de blogs en e-mails, de lettres interminables en sms… des mots doux ou des banalités, des mots embrumés d’alcool, allégories du soir, en rimes ou sans logique de la majuscule jusqu’au point, des broderies d’alphabet…
Des mots errants, vagabonds de pages blanches, des mots soupirant d’amour ou d’amertume, des mots comme des silences, prisonniers de bouteilles à la mer, échoués en messagerie ou en fond de tiroir. Des mots enrubannés, tout d’intentions qui comptent. Des mots sans but ni prétention, ou conquérants et fiers à l’assaut d’un coeur à prendre. Des mots accrochés au bord des paupières, illisibles de trouble, tout en nuances, des touches d’émotion, ou des uppercuts qui se nichent au creux du ventre et parfois juste un concentré de n’importe quoi en vrac, parce que ça fait du bien de vomir de temps en temps !
Oui, j’en ai perdu des mots… Mais il n’en est d’aussi beau que ceux qui s’écrivent au fond de tes yeux !