dec09 021blog

Sais-tu le vent qui bruisse au creux des branches ? Sais-tu les murmures qui couvent pendant la nuit ? Sais-tu les bruits de la ville quand elle semble endormie ? Sais-tu le souffle qui anime les draps ?

Entends-tu cette rumeur qui court ? Elle gronde le long des murs, elle s’infiltre dans ton lit, elle te donne chaud, elle te donne froid… C’est comme le chant des hirondelles au printemps, comme les feuilles mortes qui craquent sous tes pas quand vient l’automne, c’est comme la chantilly qui fond dans un chocolat chaud les soirs d’hiver, c’est comme les bpm qui s’affolent sur une piste déserte quand t’es seul au bout du bar, que tu peux plus compter les bières que t’as descendues et que la lueur du jour te cueille sur le trottoir à  5h. C’est la mélancolie qui t’attrape le coeur, elle te chope sans prévenir et te fouille les tripes à t’en coller une boule au ventre. Elle te cloue au lit avec l’envie de rien, si ce n’est de te blottir contre un corps chaud qui n’est pas là. Elle te fait baisser la tête dans la rue et traîner les savates. Avec elle tous tes matins sont gris et tes soirs solitaires, avec elle la pluie ne s’arrête jamais, avec elle t’es plus qu’un fantôme qui traverse la vie sans plus jamais voir comme elle peut être jolie… jolie comme une averse de mai où trempé jusqu’aux os, t’as sauté dans les flaques, riant comme un gamin sous les beaux yeux d’une fille tout prêt à t’y noyer.

 

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