Red Clay – Freddie Hubbard – 1970

Freddie Hubbard - Red Clay - 1975
Cover de l’album de Freddie Hubbard, Red Clay, sorti en 1970.

À la recherche du sample parfait

Ce qui est intéressant dans l’histoire de la musique, c’est, évidemment les albums majeurs des genres, mais également, et à mon sens encore plus, les albums mineurs, gravitant autours de ces grands albums. Et comme dans le jazz, souvent les musiciens gravitaient d’album en album passant de sideman à tête d’une formation, il est encore plus intéressant de voir leurs parcours. (Évidemment, Freddie Hubbard, et son album Red Clay, qu’il considère comme son meilleur album, ne sont pas des choses inconnus, mais pour quelqu’un qui commence à écouter du jazz, c’est le cas.)

Freddie Hubbard – Trompette

Herbie Hancok – Fender Rhodes
Ron Carter – Contrebasse
Joe Henderson – Saxophone
Lenny White  – Batterie
Rice Givens – Cover Artist

On continue donc avec un album de hard pop qui tire vers le jazz fusion du tout début des années 70, enregistré au studio Van Gelder en janvier 1970, studio mythique où de très grands albums de jazz, dont beaucoup notamment du label Blue Note, furent enregistrés. Ce n’est pourtant pas pour Blue Note que Freddie Hubbard enregistra cet album mais pour le label CTI. (Freddie Hubbard est une des figures de proue du label Blue Note.)

Freddie Hubbard, ancien élève de Miles Davis, qui dit de lui qu’il n’était bon qu’à « monter et descendre la gamme »,  mais certainement plus par goût du bon mot qu’autre chose. Alors sûr que Red Clay n’a pas la lueur d’un Olé de Coltrane ou d’un Free Jazz d’Ornette Coleman, mais Hancock, Carter et Henderson dans le même quintet les gars !

Ce que ne devait pas aimer Davis, c’est que Hubbard enregistre pour un label ambitieux commercialement qu’était la CTI (précurseur de ce qu’on l’appellerait le jazz easy listenning aujourd’hui), et qui fait ici un de ses rares enregistrements de jazz « pointu » avec Red Clay.

Je vous disait Olé de Coltrane et Free Jazz d’Ornette Coleman, pas pour un name dropping sauvage, non, mais parce que Freddie Hubbard à participé à ces deux albums mythiques de l’histoire du jazz.

Il fut également membre des Jazz Messengers d’Art Blakey.

Freddie Hubbard sur le titre Red Clay, fait une citation musicale et cite Sunny de Bobby Hebb (1966). Et au passage écouter le solo de contrebasse de Ron Carter à 9 minutes du morceau Red Clay, Carter est un PUTAIN de contrebassiste.

Red Clay est samplé par les génies de A Tribe Called Quest sur leur titre Sucka Nigga(1993) de l’album Midnight Marauders. Mangez-en, c’est le bien.  Au passage, pour moi, le hip-hop est mort à la fin des années 90. (Ça fait un peu punchline et troll. Mais il faut être un peu rigide des fois, pour pouvoir parler et voir les arguments des gens. Les vrais.)

Et ce solo de Rhodes de Hancock sur le titre Suite Sioux, est à l’image du train que feint la batterie du jeune Rice Givens, emballant.

En plus tout l’album s’écoute ici :

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