Grey Reverend, l’émotion dans le plus simple appareil

Grey Reverend

 

Une guitare, une voix. Cela suffit amplement à toucher les plus robustes des âmes.

L.D. Brown est musicien depuis ses 9 ans, mais il ne découvre la guitare que 13 ans après (faites le calcul). C’est en vivant à Philadephie qu’il rencontre Pat Martino (guitariste légendaire de jazz), avec qui il va baigner dans le jazz, le rock et le blues. Mais, étrangement, c’est au travers de Bonobo que Brown, entre temps renommé Grey Reverend, va se faire remarquer. En effet le DJ anglais a choisi la voix de crooner de l’américain pour son titre First Fires en 2013, prouvant une fois de plus son bon goût.

Et c’est la voix du chanteur qui marque d’abord. La sincérité est de mise, le vécu aussi. On a envie de croire ce que nous raconte cet homme. Dans la veine d’un Tom Waits, il fait partie de ceux qui créent l’émotion, une atmosphère sereine sans forcer.

Tout est simple, efficace, spontané. Très peu de percussions, notamment dans le premier album ‘Of The Days’, et les accords sont simples. C’est tout juste si le musicien se lance dans quelques bridges. L’alternance entre arpèges subtils et grattages un peu plus agressifs permettent des changements d’ambiance, d’état d’esprit. Rien n’est redondant, on se laisse emporter dans l’univers jonché de beautés multiples que nous propose l’artiste.

A l’image d’ ‘Everlasting’, premier titre du deuxième album ‘A Hero’s Lie’, Reverend aime à parler des choses de la vie, des sentiments, des relations. Quelques réflexions philosophiques s’invitent parfois : la musique vaine n’a pas sa place ici. Le guitariste donne l’impression d’être un sage, un guide spirituel en qui l’on peut avoir entièrement confiance. Sa musique aide à se sentir bien, et je le remercie pour ça.

https://soundcloud.com/grey-reverend/everlasting-everything-radio

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *