Délivre-nous (moi) du mal

 

délivre nous du mal

Avant de regarder  Délivre-nous du mal j’ai d’abord lu le synopsis et je me suis lancée, après tout pourquoi pas, un bon thriller ça ne fait jamais de mal.

Délivre-nous du mal est inspiré de « Beware the night », livre écrit par un flic de New-York. C’est un thriller-épouvante inspiré de faits réels et réalisés par Scott Derrickson (Sinister, Le jour où la terre s’arreta, L’exorcisme d’Emily Rose) avec pour acteurs principaux Eric Bana (Ralph Sarchie, le flic) et Edgar Ramirez (Mendoza, alias le prêtre beau gosse).

C’est l’histoire de deux (ou plutôt un) flics plutôt beaux gosses, tatoués et costaux (premier cliché) qui essaient tant bien que mal de combattre les actes abominables dont l’être humain est l’auteur dans les rues de New York. (deuxième cliché). Ah tient ! il pleut, c’est New York, ambiance glauque, ça nous ferait pas penser aux ambiances de David Fincher ça ! si si (Seven, nous voilà). Ralph Sarchie l’un des deux flics essaie tant bien que mal de jouer le flic à la gueule cassée qui connait bien la violence et la noirceur dont est capable l’être humain mais ça marche pas vraiment. Après quelques minutes pour poser le cadre on comprend assez vite qu’ils vont tomber sur une affaire d’actes et de meurtres plus que douteux.

Se rendant compte de la nature des meurtres plutôt glauques et inexplicables, Ralph va très vite se rapprocher d’un prêtre qui lui explique que c’est le Mal en personne qui en est le responsable, merci Mendoza. Mais l’histoire ne s’arrête pas là, le Mal s’abat sur Ralph et sa famille. Pourquoi ? parce qu’il n’a plus la foi voyons ! c’est si évident. Donc d’après Mendoza, il faut que Ralph se confesse pour pouvoir combattre le diable.

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Pour tout vous dire, je suis une grande peureuse, et là, je n’ai pas sursauté le moins du monde. On s’attend à tout, rien n’arrive par surprise. Même les jump scares sont ratés alors que d’après leur nom, ils sont là pour nous faire sursauter.  On pourrait le pardonner si l’ambiance tenait la route, mais encore une fois, on ne retrouve pas une vrai ambiance pesante et anxiogène qui fait que lorsque l’on rentre chez soi, on flippe encore un peu. Le réalisateur a trop voulu s’appuyer sur ces procédés et en a oublié le reste. Ralph (Eric Bana) n’est pas juste, il reste passif tout du long, on ne voit aucune évolution du personnage dans la peur, la panique qu’il devrait ressentir.

En ce qui concerne les autres, Edgar Ramirez (Mendoza) n’est pas trop mauvais. Mais a trop vouloir en faire on rentre dans le cliché. L’adolescent drogué beau gosse qui s’en est sorti grâce à la foi c’est trop, ça sonne faux.  Les acteurs qui interprètent les possédés, Olivia Horton et Sean Harris, sont tout de même assez bons. On retrouve une mise en scène pratiquement copiée/collée du Silence des agneaux quand Olivia Horton (Jane) est dans une cellule dans le noir mais elle fiche quand même un peu la frousse.

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Même si les interprétations ne sont pas si globalement mauvaises, on ne peut pas en dire de même pour la fin du film, qui est aussi ridicule que prévisible. L’exorcisme n’est pas impressionnant visuellement parlant, on a vu mieux dans Le rite ou même dans Constantine (c’est pour vous dire). Et la morale n’est pas bien mieux.

Délivre-nous du mal est « un film moyen », il n’a ni les avantages d’un film d’horreur ni ceux d’un thriller. Il est bourré de clichés qui viennent alourdir les personnages et l’histoire.

Pour comparer, je me suis beaucoup plus accrochée à mon siège en regardant Prisonners.

2 commentaires

  • Gatrasz
    Gatrasz

    En même temps, Prisoners est un excellent film 😉

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    • Sophie
      Sophie

      Je suis bien d’accord ! c’était pour mentionner que Délivre-nous du mal est un film classé dans la catégorie horreur-épouvante et qu’il est censé nous faire plus trembler qu’un thriller comme Prisonners par exemple, mais en fait non !

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