Nique sa mère le buzz

Nous sommes le 25 juillet. Il y a cinq jours, le magazine GQ publiait un article sobrement intitulé Où déposer sa semence quand on est un gentleman. Ce post a fait ce qu’on nomme sur les réseaux sociaux un bad buzz. Les internautes se sont indignés de la vacuité et de, n’ayons pas peur des mots, la débilité du propos. Le post est devenu viral et évidemment tout le monde est venu voir l’objet de l’indignation pour commenter avec les autres. Le lendemain, tout le monde a oublié ou presque et… GQ a fait un trafic monstre, va avoir un bon score Médiamétrie et va pouvoir dealer de bonnes pubs avec les régies.

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Monde de merde

Oui c’est comme ça. Bad buzz is buzz. Chaque jour ou presque, les réseaux sociaux s’enflamment contre -sic– et débattent sur un post polémique / vide / sexiste / abruti pour l’oublier le lendemain. Je ne critique personne, j’ai souvent largement ma part. Je suis d’ailleurs presque sûr que les rédactions cherchent à choquer et à polémiquer pour devenir la cible du jour et remplir leur objectif Google Analytics.

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Ni pour ni contre; bien au contraire

Entendons-nous bien. Je ne suis pas contre les posts fun. Internet est un vaste espace où tout peut et tout doit coexister dans l’anarchie la plus totale. Je ne critique pas non plus les machines à buzz que sont Minute Buzz, Vice et autres. Ce sont des entreprises avec un modèle économique et une ligne éditoriale claire et qui fonctionnent, même si je n’adhère pas. Nous sommes bel et bien dans une société du spectacle, je dirais même ultra spectacle. Guy Debord l’a très bien théorisé et on ne va pas revenir la dessus (surtout qu’il l’a écrit mieux que je ne le ferais jamais hein). Je vous conseille d’aller lire le livre, il est court et ça permet vraiment de prendre du recul.

La question que je me pose et que vous pose, c’est sur notre indignation Kleenex. Est-ce qu’il est devenu normal de crier pour oublier le lendemain et revenir sur le même site ? Pourquoi tomber dans le piège du bad buzz à chaque fois alors qu’il suffirait simplement de ne pas aller sur ses posts pour faire infléchir la ligne éditoriale ? Est ce que finalement on n’aime pas tous ça: s’indigner sur ses petites choses du quotidien ? C’est finalement plus simple d’unfollow GQ que de se battre contre TAFTA, non ? Vous allez me répondre que l’un n’empêche pas l’autre. Oui, vous avez raison, mais pourquoi l’autre alors ?

Je n’ai pas la réponse. Je vais y réfléchir, je vous laisse y réfléchir. C’était juste mon objectif en écrivant ce post.

Mais d’abord je vais aller voir des chatons sur imgur.

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