Terminal, la grosse baffe Sludge de Limb

Terminal est le prochain album du groupe de Sludge britannique Limb. Le disque est sorti le 11 septembre et c’est la meilleure chose qui soit arrivée en cette date funeste depuis bien des années.

C’est le genre d’album dont on ne sort pas indemne. Une grosse claque, une brouette de briquette de béton armé, une putain de bûche, voir toute la forêt de Fontainebleau passée à la tronçonneuse. 32 minutes de pure jouissance Sludgesque. Des guitares boueuses, vaseuses, sous accordées, des riff itératifs qui construisent un fonds sur lequel le chant grave et écorché de Rob Hoey explose en volutes toxiques.
Le mixage est propre, sans ce fond organique caractéristique des galettes Sludge DIY à la Dopethrone, Weedeater ou Hangman’s Chair. Avec Limb, on n’a pas cette impression que le disque a été enregistré dans la cave de ta barre HLM… D’ailleurs, comme beaucoup de productions récentes, on est à la croisée entre Doom, Sludge, Stoner, dans une environnement heavy rock fuzzé qui plait aux festivaliers du Desertfest ou aux afficionados des soirées Stoned Gatherings. Le groupe revendique cette éclectisme dans une interview donnée au webzine Terrorizer:

“Terminal is an album about living in the End Times. It’s an album about living in a moment that is constantly threatened with ecological, political and social disaster” the band explained. “That said, Terminal isn’t your standard doom record—neither musically nor in how it treats those themes. We didn’t want to retread old ground, but we did want to pay homage to the things we like best from doom, stoner, sludge and classic rock. So, the album contains moments of despair and anger, alongside moments that are more driven and euphoric. Russ Russell described the sound as ‘GoatSlade’, which we rather like.”

“Sometimes, the groove of the song is offset by dark subject matter, like in ‘Ghost Dance’ or ‘Sleepwalkers’. Elsewhere, more tortured music is juxtaposed with more positive lyrical content, like in ‘Spoils of a Portrait King’ and ‘Cocytus’.”

“The album was also written to be heard in its entirety, from start to finish, as things used to be done. It’s a record we’ll play live from start to finish too. Along the way, it takes account of the different types of crisis that face us, and it attempts to find meaning or redemption from those crises.”

J’aime pas trop dire « si tu aimes machin, tu aimeras truc ». Tu vois, genre « si tu aimes Karen Cheryl, tu aimeras Douchka »…parce que c’est un peu l’astuce fastoche pour se dispenser de parler du fonds du skeud. Mais comme il est tard et que je suis fatigué, je peux te dire que si tu aimes Red Fang, les premiers albums de The Sword ou Wo Fat, tu vas accrocher à Limb.

Je te signale que tu peux écouter tout le stream de l’album sur la page de Terrorized dont je t’ai mis le lien plus haut. C’est le deuxième album du groupe en deux ans, mais si tu aimes, tu peux aussi te pencher sur le reste de leur discographie, ça avoine la pouliche…ils sont sur Bandcamp: Limb sur Bandcamp.

limb terminal

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