Knock Knock : la critique

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Titre : Knock Knock

Réalisateur : Eli Roth

Eli Roth est un réalisateur qui a beaucoup fait parler de lui, plus pour avoir été le petit protégé de Tarantino que réellement pour ses prouesses artistiques qui sont, il faut le dire, assez limitées. Les opinions divergent, la mienne est assez tranchée, en effet beaucoup parlent d’un petit malin, d’un sale gosse provocateur et surdoué mais malheureusement, de sale gosse à petit con il n’y a qu’un pas. De ses débuts avec Cabin Fever à son dyptique Hostel, sa thématique principale semble être la provoque facile, le but étant de choquer la ménagère de cinquante ans, ou plutôt son fils de seize ans qui pensera qu’en aimant le film il choque sa mère. J’exagère évidemment mais le fait est là, faire des films gore irrévérencieux demande plus de talent et d’innovation que ce que nous propose le jeune réalisateur. Alors quand on nous annonce qu’il s’apprête à faire un film d’horreur centré sur le thème de la sexualité…on flippe un peu.

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Keanu Reeves quand à lui a toujours été un acteur aux choix artistiques intéressants et courageux (j’entends déjà les mauvaises langues) et le fait qu’il joue le personnage principal d’un film comme celui-ci rendait le projet beaucoup plus intrigant. Une nuit orageuse, un père de famille modèle reçoit la visite de deux belles jeunes filles qui demande refuge chez lui le temps d’appeler un taxi. Les deux femmes le séduisent et couchent avec lui, le lendemain elles décideront de lui faire vivre l’enfer. A partir de ce postulat, le film pouvait partir dans deux directions, celle du huis clos psychologique angoissant et celle du film d’horreur débile porté cul, heureusement Eli Roth préfère la première alternative même si il lui arrive de sombrer de temps en temps dans la seconde.

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En effet, le film prend le temps de créer une vraie situation et s’intéresse avant tout à ses personnages, Eli Roth veut amener le spectateur à s’impliquer et non pas juste à voir le film comme une connerie popcorn du samedi soir, c’est tout à son honneur et il faut reconnaître qu’il y arrive de temps en temps. Le film est très peu violent et finalement pas si porté cul que ça, ceux qui s’attende à un ride couillon à la Hostel seront déçu mais c’est ce qui fais la force et les défauts du film. En effet pour réussir un film d’horreur psychologique, il faut une écriture impeccable et des acteurs extraordinaires et malheureusement ni Keanu Reeves ni les deux jeunes Lorenza Izzo et Ana de Armas ne proposent des prestations exceptionnelles. De plus le scénario et les dialogues sont parfois outranciers et font sombrer le film dans le nanar. Dommage, on aurait aimé voir Eli Roth enfin dépasser ses défauts récurrents et même si il y parvient parfois, son film reste mineur et s’oubliera malheureusement très vite.

Conclusion
Meilleurs que ses précédents films mais toujours pas au point, le dernier métrage d’Eli Roth se laisse regarder mais ne vous laissera pas un souvenir inoubliable.

1 Comment

  • Garbage Clown
    Garbage Clown

    Ah OK 🙂

    Répondre

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