Le Labyrinthe : la Terre brûlée de Wes Ball / Critique du film

Le-Labyrinthe-:-la-Terre-brûlée

Depuis un grand nombre d’années, je dirais depuis près de 10 ans un grand nombre de productions destinés aux ados ont un gros succès. Il faut dire que ces dernières n’avaient jamais été réellement bien traitées en la matière et les pontes d’Hollywood se tirent désormais la bourre en reprenant à leurs compte des séries littéraires a succès dans le monde de l’édition jeunesse pour en faire un carton.

Mais qui dit succès, ne signifie pas forcement de qualité. Attention je ne dis pas que les franchises Twilight ou autre Hunger Games sont de pauvre qualité, bien au contraire vu les budgets dont on les dote et le pognon qu’elles engrangent. Elles sont en général fort bien torchées par des réalisateurs que je qualifierais plutôt de faiseurs émérites qui les mettent en boite efficacement, mais absolument sans inventivité cinématographique. Personnellement je n’ai aucune sympathie pour ces franchises mièvres, cucul et sans saveur, dont l’essentiel intérêt est de permettre a de jeunes acteurs talentueux de faire leurs armes et de passer à une postérité dont ils s’empressent de se dépêtrer dès lors la franchise terminée afin de sortir du carcan acteur pour midinettes pré pubère qui mouillent devant des posters à leur effigie. Certaines fois ils s’en sortent et parviennent à se décoller de l’étiquette acteurs pour gamines, parfois non. En tout cas si en générale ces franchises sont fadasses au possible, d’autres plus discrètes parviennent à surprendre et à passer le cap de films pour ado.

-Le-Labyrinthe-La-Terre-Brûlée-affiche

C’est le cas de la série initiée l’année dernière avec Le Labyrinthe qui si il est sorti discrètement a bénéficié d’un joli petit succès outre atlantique et dans notre hexagone. Tiré d’une série littéraire écrite par James Dashner. Ce fut pour une fois une excellente surprise d’un spectacle de qualité fort bien troussé s’adressant aussi bien aux jeunes qu’aux moins jeunes. Racontant l’histoire de jeunes gens se retrouvant prisonnier d’un mystérieux labyrinthe truffé de pièges, ceux ci tendus par une mystérieuses organisation aux desseins assez flous. Le Labyrinthe rappelait à la fois des films comme Cube mais aussi était un bel hommage au génial bouquin Sa majesté des mouches de Goldwing. Assez cruel et assez violent (enfin pour ce type de productions) et bien réalisé par Wes Ball un nouveau venu prometteur, il fut normal que la Fox lui commande immédiatement la suite et c’est justement de cette fameuse suite que je suis supposé vous parler depuis le haut de cette page.

le-labyrinthe-2-la-terre-brulee-55b26858a4d72

Le Labyrinthe : la Terre brûlée toujours réalisé par Wes Ball reprend là où nous avions laissé les survivants du premier mais nous emmène dans une tout autre direction :

Après être sortis du Labyrinthe, Thomas et ses compagnons pensaient être sorti d’affaire. Mais ils découvrent un monde ravagé et brûlée façon Mad Max, où quelques survivants tentent de rester en vie face a des ordres d’enragés contaminés par un virus qui a décimé la terre. C’est dans ce maelstrom de pourriture (oui phrase volé au narrateur de Mad Max 2) que nos jeunes infortunés héros qui croyaient être sauvés vont devoir passer une seconde épreuve élaborée par l’organisation Wicked.

labirinte 2

Déja pas de redite du premier opus, ça fait plaisir .De tout nouveaux conflits et de nouveaux lieux sont exploités et la franchise se hisse aisément vers le haut. Sans avoir la violence d’un post apo lambda, les scènes d’action sont savamment torchés et tiennent en haleine sans peine (et me vla qui fait des rimes foireuses à présent). Pas d’effusions de sang et autres têtes explosées sur le pare choc de gros véhicules motorisés, mais un scénario bien ficelé qui nous mène d’intrigue en intrigue avec une certaine justesse. Si le héros Thomas interprété par le jeunot Dylan O’Brien est un peu trop lisse comme souvent dans ce type de produit, ses compagnons le sont bien moins et sont bien plus caractérisés. C’est d’ailleurs l’un des seuls points qui m’ait déplut dans le métrage. Mais pourquoi donc s’obstinent ils, à Hollywood, à nous balancer des héros à tête de con qui sont tout juste physiquement bon a passer dans des publicités pour Biactole ou les vêtements pour nazis  Abercrombie (renseignez vous sur la politique marketing de cette marque dépourvue de gout et vous comprendrez)? Si ce faux gamin de 24 ans joue juste, il reste bien trop lisse et peu charismatique et c’est bien dommage. Pour ce qui est du reste du casting c’est un sans faute avec des acteurs talentueux comme l’excellent Thomas Brodie-Sangster ou des acteurs confirmés comme Giancarlo Esposito ou Lilly Taylor.

labyrinthe2_hmg

Quand aux péripéties si elles sont bien souvent basés sur d’heureuses coïncidences qui font que nos héros vont de découverte en découverte un peu aisément, Le Labyrinthe : la Terre brûlée se laisse regarder sans aucuns déplaisir et parvient à sortir sa tête de l’immonde marre aux canards des multitudes de produits filmiques pour ados de ces dernières années. Cela reste de la bonne SF, certe dépourvue de message métaphysique scotchant à la fin, mais reste largement assez généreux pour que par moment on se surprenne a frissonner et à flipper pour nos héros. La mise en scène quand à elle reste efficace mais frileuse, pas d’excentricités filmiques ni d’inventivité particulière, mais une mise en boite solide.

wired_design-fx-maze-runner-scorch-trials-building-a-post-apocalyptic-city-Le-Labyrinthe-:-la-Terre-brûlée

Les effets spéciaux qu’il s’agisse de make-up traditionnel ou de VFX sont d’excellente facture et nous permettent par moment de bénéficier de très beaux moments visuels.

le-labyrinthe-2-ba-Le-Labyrinthe-:-la-Terre-brûlée

Bien calibré sans être imbécile, voilà le genre de films que l’on aimerait voir plus souvent et personnellement j’ai hâte de voir le prochain épisode, qui par contre je l’espère, mettra fin de façon brillante à cette efficace franchise.

A voir sans toutefois s’attendre à un chef d’œuvre, mais a un produit qui vous fera certainement passer un bon moment sans être à un seul instant putassier.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *