Le capitaine est parti déjeuner // Phô

Le Phô est une soupe composée d’un bouillon dans lequel on mélange des nouilles, des herbes, de la viande et du piment. Cuisine de rue, cuisine de tous les jours, le Phô fait partie de ces recettes simples et goûteuses qui font voyager les papilles à moindre frais.

Selon certaines sources non officielles, ce nom a été donné à la préparation après que les bons colons français aient fait découvrir les bienfaits du Pot-au-Feu en Indochine. Les deux préparations ont une base commune. Une bouillon de viande riche en goût. Peut-être que ce bouillon existait déjà avant la colonisation, peut-être est-ce une légende inventé a posteriori, il n’en demeure pas moins que si le Phô s’appelle Phô, ça fait penser au pot au feu mais ça fait aussi penser à feu dans ta bouche. Parce que nos amis vietnamiens, tout comme leurs voisins thaï, sont de gros fans de cuisine pimentée et le phô ne fait pas exception à la règle.

Un plat DIY

La spécificité du Phô c’est son côté do it yourself très sympa. La base est servie dans un grand bol, les assaisonnements sur le côté et chacun met une pincée de ci, deux feuilles de ça, une cuillère de ceci, trois gouttes de cela. Pour finir, il y a autant de Phô qu’il y a de gourmets.

phô

La base est un bouillon de bœuf, cuit pendant des jours si possible, avec de l’anis étoilé, des bâtonnets de cannelle, du gingembre, de l’oignon grillé et de la cardamome brune. On y ajoute de la viande de bœuf en fine tranches qui cuiront dans le bouillon, des boulettes de bœuf ou des tripes. Il existe également une variante à base de poulet et une autre à base de crevettes. Enfin, on peut servir le Phô avec un bouillon clair ou avec du saté. On verse le bouillon brûlant sur des nouilles de riz, de l’oignon en rondelles fines, des cébettes et un peu de coriandre et on sert aux convives dans un grand bol. On assaisonne le ph? à la dernière minute de jus de lime, de feuilles de basilic thaï, de coriandre, de ciboulette asiatique, coriandre longue, pousses de soja et de rondelles de piment oiseau.

Plat unique par excellence, on trouve du phô à chaque coin de rue au Vietnam. Servi dans un grand bol, il se suffit à lui même, proposant dans un même contenant le solide et le liquide.

Mais pas besoin de voler jusqu’à Saigon pour déguster un bon phô. Il suffit de trouver une bonne petite cantine viet pour savourer la divine soupe, pour moins de 10 €. En général, les restaurants qui servent du Phô s’appelle juste Phô suivi du numéro de la rue….ainsi j’ai pour ma part mon rond de serviette chez Phô 21, au 21 rue de la Gaité et je m’y suis tapé un bon phô aux crevettes pas plus tard que ce midi…

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3 Astuces pour bien vivre sa première expérience avec le Phô

  1. Si on ne veut pas passer pour un baltringue, on prononce Feu et non pas Fo ou Po.
  2. Pas besoin de laisser le piment dans le bouillon, il va infuser en 1 à 2 mn, ensuite vous pouvez le retirer pour éviter de mâcher malencontreusement une rondelle (ça pique très très fort)…pour la même raison, allez -y crescendo dans le pimentage, on teste trois rondelles, puis on en rajoute une si c’est pas assez fort etc…ça pique très vite et très fort ce machin là.
  3. Si vous avez pimenté votre bouillon, une fois que vous aurez mangé toute la garniture, évitez de porter le bol à vos lèvres pour boire goulument. D’abord parce que c’est pas très bien élevé, mais surtout si vous avalez d’un coup une grande quantité de liquide pimenté, l’effet de la capscaïne (le principe actif du piment) sera décuplé et vous allez prendre très très très cher….conseil d’ami.

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