Le capitaine est parti déjeuner // le saké

Non, le saké n’est pas ce dijo tord boyaux qu’on t’offre en fin de repas au restau chinois dans un petit godet avec une fille jambes écartées dans le fonds (ou un mec à grosse bite, si tu es une femme). Le saké est une boisson alcoolisée à base de riz obtenue par fermentation (comme la bière), qui titre autour de 18° et que tu peux boire en mangeant, et pas que des sushis

Les préjugés ont la vie dure. Si on a bien compris que la cuisine japonaise n’a rien à voir avec la cuisine chinoise, les sushi shop donnent de la bouffe nipponne une vision aussi caricaturale que les traiteurs chinois donnaient de la gastronomie chinoise. D’ailleurs, les sushi bar tenus par des japonais sont de plus en plus rares et les échoppes qu’on voit fleurir sur les boulevards sont souvent des ersatz tenus par d’ex gérants de traiteurs chinois que les scandales révélés par les émissions télé de merde 6 et la passion croissante des occidentaux pour le poisson cru et les brochettes boeuf au fromage ont conduits à une profitable reconversion. L’essor des sushi ne contribue pas forcément à améliorer la connaissance que nous avons de la cuisine japonaise, ni des boissons qui l’agrémentent : thé, liqueur de prune, bière et saké japonais…notre invité du jour.

Mizu Kome Waza

Je pourrais te faire des tartines chiantes ou te copier la page Wikipédia, mais je préfère laisser la parole à un expert sur la fabrication du saké, dans le cadre d’une conférence donnée à la maison du Japon.

Comme vous avez été plusieurs à me réclamer de nouveaux making of comme ceux que j’avais publié sur le tabasco, la mozzarella ou la sauce soja, voici un petit making of sur le saké japonais avec un mc particulièrement croquignolet et un montage à l’avenant !

Degustation

Froid, chaud ou glacé, dans un petit verre à dégustation ou un verre à pied, avec le poisson, les légumes ou le dessert…c’est selon. En général, si la carte du restaurant propose plusieurs saké, c’est bien de se laisser guider par le maître des lieux car, comme pour les vins, le parcours initiatique est semé d’embûches. Les saké développent des arômes très étonnants et toutes les liqueurs ne se marient pas avec tous les aliments. Mais le voyage gustatif en vaut vraiment la chandelle, le bon saké se rapproche plus du bon vin que du mauvais whisky et même s’il n’est pas servi dans un verre à fonds convexe avec un entrejambe poilu, c’est une expérience à part entière de le découvrir pour de vrai. Enfin, si tu es encore avide de découvertes sur le saké, je te recommande ce site internet qui fait le tour de la question de façon très approfondie : http://gouts-du-japon.fr/index.php/connaitre-le-sake/le-sake-en-6-points.

saké

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *