L’hôtel de la plage, film balnéaire

L’hôtel de la plage, un film qui parle de vacances à la plage est le divertissement idéal pour mettre un peu de mouettes, de chichis, d’embruns et de flirts à deux francs dans ta journée

« Hôtel…de la plageu »…à l’instar de son générique interprété par Sheila, L’hôtel de la plage, écrit et réalisé par Michel Lang en 1978 a un petit goût de temps perdu qu’on ne rattrape plus. Sans morale ni jugement de valeur, L’hôtel de la plage suit les tribulations des résidents d’un hôtel balnéaire de Bretagne. Sur quatre générations (les grands parents, les parents, les ados, les bambins) on s’adonne aux mêmes jeux de séduction, on se conte fleurette et plus si affinités. Mis à part des tenues un peu datées (mais furieusement tendance en notre bel été 2016), l’absence de smartphone (plutôt une bonne chose, non?) et des gamins plus occupés à flirter comme les grands qu’à chasser les Pokemon, ce film qui a bien sûr pris quelques rides est pourtant très actuel. On pourrait même à bien y regarder (ne serait-ce que dans la bande annonce) trouver des scènes qui ont été reprises dans des productions plus récentes (je ne vous donne pas d’indices, vous vous ferez votre idée par vous-même). L’Hôtel de la plage aborde des thèmes universels et atemporels qui lui font traverser les époques sans prendre d’autres rides que celles que creuse le vent sur une mer tranquille. Car quoi de plus éternel que l’effet que font le grand air de la mer, le soleil dans les jupes des filles et l’oisiveté d’une journée à la plage dans la tête des gens en vacances au bord de la mer.

Hôtel, de la plageu…

Michel Lang est un réalisateur français qui a eu son heure de gloire avec des comédies que certains taxeront de « franchouillardes », ce genre si hexagonal dans lequel notre chère exception culturelle française s’est exprimée avec le plus de sincérité. Le film tient la route sur ses 110 minutes sans jamais verser dans le film sentimental ou la terrible comédie dramatique. Le réalisateur s’est fait reconnaître avec A nous les petites anglaises (1976), déjà un film estival. Et comme il semblait se complaire dans la description des amourettes adolescentes, il réitère en 1985 avec A nous les garçons (avec un jeune Franck Dubosc bien moins cabotin que dans Camping, également un film de vacances…la boucle est bouclée!).

l'hotel de la plage

Outre son réalisateur vedette, l’hôtel de la plage réunit un casting d’enfer emmené par un Daniel Ceccaldi et un Guy Marchand au sommet de leur art. On retrouve aussi des starlettes qui ont plus ou moins percé (plutôt moins que plus), une bande originale à base de Eddy Mitchell, Sheila, Mort Shuman, Hugues Aufray, Richard Anthony et Alain Souchon (mais peut-on seulement envisager un film balnéaire sans Alain Souchon?) et un climat perpétuellement ensoleillé pour enfin river le clou aux crânes de puces qui pensent qu’il pleut tout le temps en Bretagne.

Moins chiant que Rohmer, moins cabotin que Ontoniente, moins vu et revu que Les Bronzés, L’hôtel de la plage est à n’en pas douter un bon moyen d’annoncer ou de prolonger les vacances….

l'hotel de la plage

2 commentaires

  • Garbage Clown
    Garbage Clown

    « La voilà ta glace Pinocchio ! »

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    • Hank
      Hank

      Que tu aies justement retenu celle-ci montre bien à quel type d’humour tu étais particulièrement sensible quand tu as regardé ce film pour la première fois. C’est la force du film de proposer une grille de lecture différente selon les générations de spectateurs

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