Live by Night / la critique

Live by Night

                                                     Dark Night returns

Ben affleck n’est pas que le bellâtre mollusque d’ Armageddon et de Pearl Harbor, ni même un Daredevil raté et l’ex de Jennifer Lopez. Depuis dix ans, dans sa quête de rédemption artistique, il a réussit de belle choses, notamment de passer à la réalisation. En effet Ben Affleck a su prouver qu’il était un réalisateur de talent à la mise en scène élégante et au scénario efficace. Gone baby gone, The Town et Argo sont ainsi des films agréables et rafraîchissants dans cette ère d’un cinéma américain largement en déperdition. Sachant que le bonhomme va se confronter sous peu a sa version de Batman, il est intéressant de se pencher sur le cas de son petit dernier Live by Night, une fois de plus, adapté d’un roman de Dennis Lehane.

Live by Night

Prenant place dans les années 30, le film narre les aventures d’un gangster en Floride durant la prohibition. Rien de très original me direz-vous, mais ce n’est pas très grave. Affleck ne s’embarrasse pas d’une volonté d’être original à tout prix et s’applique a copier les codes du genre avec amour. La reconstitution historique est très belle, le film a les moyens de ses ambitions et le casting n’est pas en reste : Zoë Saldana, Chris Cooper, Brendan Gleeson, Sienna Miller, Elle Fanning, Chris Messina, sont tous excellent, Affleck est quand à lui correct mais reste tout de même l’acteur le moins doué de sa distribution et se complaît une fois de plus dans le rôle d’un personnage mutique, ce qui fonctionne sans être toutefois phénoménal. Le film brasse tout un tas de cliché de l’époque mais toujours avec intelligence, trahisons, poursuites en voitures et autres fusillades à base de mitraillettes camemberts s’enchaînent entre deux scène de discutions « Rhum and cigarettes » faisant la part belle aux acteurs.

Live by Night

Il reste toutefois quelques soucis d’écriture, en effet le roman d’origine est dense et on sent ici une certaine difficulté a trancher ou a adapter certaines séquences, ce qui se traduit par une structure scénaristique et rythmique étrange, voire, inégale. Le film s’embrouille un peu avec sa masse de personnages et les différentes situations ont parfois du mal à s’enchaîner. Le tout fait parfois penser à une saison de série TV (comme Boardwalk Empire par exemple) mais rien de grave. On ne peut pas dire que l’on se trouve devant un film exceptionnel mais les amoureux de gangsters à l’ancienne et de belle reconstitution historique devraient être aux anges.

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