Erich Dylus : Projet musical génial cherche batteur à l’avenant

Erich Dylus est un compositeur et multi instrumentiste américain qui a sorti début 2017 un album instrumental bluffant auquel il ne manque qu’une vraie batterie

On a beau être multi instrumentiste de talent, on ne peut pas TOUT maîtriser. Quand je vois mon niveau de pianiste minable laborieusement acquis à coup de cours particuliers ruineux pendant deux longues années, je ne peux qu’admirer un artiste capable de jouer simultanément plusieurs instruments. En l’occurrence, Erich Dylus a composé, écrit et interprété tous les plans musicaux de son disque, Varia. Le bonhomme alterne la guitare, la basse et le piano. Il a ensuite confié la prod et le mixage à Mike Watts (the Dillinger Escape Plan, the Dear Hunter, Gates) et le résultat est vraiment cool. Si vous aimez le Prog un peu Djent, avec des ruptures rythmiques, des progressions inversées, des rythmes syncopés et un son un peu synthétique, vous allez vous plaire sur ce disque attachant auquel il manque malheureusement une vraie batterie. Au moins, le créateur a l’honnêteté de reconnaître que pour les percus, il a eu recours à un programme informatique. Les plus chenus d’entre vous le reconnaîtront sans doutes à l’oreille, il y a quelque chose d’un peu trop synthétique et de pas du tout naturel dans le jeu de batterie. Vu que le résultat est bon, imaginez ce qu’il pourrait être avec un VRAI batteur derrière une VRAIE batterie. Heureusement, cette carence est plus ou moins pregnante selon le climat musical emprunté par l’artiste. Sur les pistes très Metal comme « Cherry Blossom » ou « Seven Hundred », c’est très handicapant de ne pas avoir de batteur, sur des compos plus planantes et atmosphériques comme « Glance », c’est beaucoup moins gênant. Mais, paradoxalement, ce morceau est moins intéressants et plus anecdotiques que le premier extrait évoqué, de loin mon préféré (pas disponible sur soundcloud, vous pouvez l’écouter sur la page Spotify de l’artiste, je vous ai mis le lien à la fin).

Bon, il faut reconnaître à la longue un côté un peu mécanique et « scolaire » à ce premier disque. On salue bien sûr l’exercice consistant à créer de bout en bout un album, mais il manque à ce projet (outre un batteur en chair et en os) un petit supplément d’âme, comme c’est hélas souvent le cas avec les disques « solo ».

erich dylus

La page facebook : https://www.facebook.com/ErichDylus.music/
La page Spotify : https://open.spotify.com/album/3kovTgPywNX2vyuqd1no9s

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