Hellfest : 3 astuces pour bien vivre son festival sans se prendre la tête avec la setlist

Tous les ans c’est la même galère, je consulte la grille de planification de la setlist, je me fais des nœuds au cerveau pour voir tous les sets qui me disent et j’en arrive à la même conclusion : y a trop de groupes, pas assez de temps, des intervalles trop justes, dans lesquels il faut aussi caler la pause bière, la pause pipi, la pause bouffe, la pause discussion enflammée avec un inconnu sur les vertus comparées de la double pédale et du blast beat et à tous les coups, on finit par louper le groupe super génial qui passera plus jamais, le set de malade mental dont tout le monde parlera encore dans vingt ans…la setlist des festivals, c’est l’enfer. Alors on vous donne trois astuces de pro pour transformer le pépin en pépite.

Pour cette démonstration on va prendre le Hellfest comme postulat puisque :
1. C’est ce weekend
2. J’y suis déjà allé
3. C’est ce weekend !!!!!!

hellfest setlist

Le Hellfest, c’est environ 140 groupes sur six scènes en trois jours. Les sets durent de 30 à 90 minutes et son espacés de quelques minutes. Les scènes fonctionnent en binôme : les mainstage 1 et 2, l’Altar et la Temple, la Valley et la Warzone. Tu ne peux pas avoir deux concerts en même temps sur deux scènes en binôme. Il est facile de passer de l’Altar à la Temple vu qu’elles sont collées, pour les autres c’est plus tendu. Entre la Valley et la Warzone il y a tout le site du fest. Entre les deux mainstage il n’y a pas beaucoup d’espace mais toujours beaucoup de monde devant, donc passer de l’une à l’autre revient à jouer des coudes pour se faire une place. Il est en outre difficile de passer d’une ambiance à l’autre. J’entends par là que si le set précédent était cool, voire super cool, passer d’un clignement de cil à une toute autre ambiance avec un nouveau groupe n’est pas aisé, il faut un petit temps pour que le cerveau se fasse à l’idée qu’on a changé de concert. C’est pour cela qu’il vaut mieux se ménager des trous dans le planning. C’est d’ailleurs ma première astuce :

1. On ménage des trous dans le planning

Des trous pour boire une bière, la pisser, manger un bout, discuter avec tes potes, envoyer une photo sur instagram (fait pas ta bêcheuse, on sait tous que tu vas poster sur les réseaux), voir si ta photo instagram a eu des like, acheter un t-shirt du Hellfest au merch officiel (30 mn de queue), recharger ta cashless (encore 30 mn), visiter le site et les nouvelles installations, poser une gerbe sous la statue de Lemmy. Du coup, même si tu as l’impression que tu peux enchaîner les concerts comme un OS de Billancourt les moteurs de R5, tu t’aperçois bien vite que le joli édifice théorique élaboré pendant de longues heures avec le booklet est irréaliste. Pour éviter toute déconvenue, pars du principe que tu ne peux pas enchaîner concert après concert sans souffler un peu. Tes amis, tes pieds et ton dos te remercieront de les ménager.

2. On se choisit une scène, on verra bien ce qui passera dessus

C’était ma stratégie l’an dernier. J’ai passé 75% du fest devant la Warzone, qu’il y ait ou non des concerts. Entre deux sets, on se pose, on profite de la vue, on visite les installations, on mange, on boit, on repense au super concert qu’on vient de voir et on ne se prend pas le chou à tout vouloir voir. Découvrir de nouveaux groupes, c’est aussi profiter. L’avantage de cette astuce, c’est que tu ne risques pas d’arriver à la bourre devant la scène et constater que c’est full et devoir assister au concert depuis l’écran avec les touristes sur leur fauteuil pliant. Je peux dire sans mentir que les meilleurs sets de mon dernier Hellfest sont ceux que je n’avais pas prévu de voir. Inversement, le pire set de mon Hellfest a été Rammstein alors que j’en avais rêvé pendant des mois.

3. On laisse tomber le booklet, on se laisse porter par les aléas

C’est un peu la version nomade de la 2. C’est si tu as l’impression de louper quelque chose si tu ne vois pas tous les groupes. Certes, en picorant dix minutes par-ci, dix minutes par-là, tu peux très bien voir TOUS les groupes, mais sans aller aussi loin dans le jusqu’au boutisme, sachant que ton attention décroit au fil d’un set et encore plus au fil de la journée et au fil des bières, c’est tout à fait cohérent de ne voir que des petits bouts de tel ou tel artiste et ne pas hésiter à te barrer dès que tu sens poindre l’ennui. Dans ce cas, par respect pour ceux qui apprécient le show, tu évites de te faufiler dans les deux premiers rangs, car le mec qui a la bougeotte et fait chier le monde, c’est vraiment la plaie des fest, presque aussi chiant que les stage divers, les touristes en fauteuil pliant, les mecs qui filment avec leur iphone, ceux qui trimbalent des machins gonflables et se trouvent marrants, les cameramen de France 3 Région, les mecs qui se la pètent parce qu’ils ont fait toutes les éditions du fest et te donnent des leçons de vie, ta mère qui te demande comment s’est passé le bac philo et ton voisin de camping qui sonne la marseillaise en pétant.

Sur ces entrefaites, bon fest, et surtout, fais comme tu le sens, je suis pas ton père.

hellfest setlist

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