King Woman / Created in the Image of Suffering

Le temps de faire crachoter un ampli, les instru de King Woman t’écrasent d’une grande vague, d’énormes branches d’algues et de durs rocs.

King Woman - Created in the Image of Suffering
King Woman – Created in the Image of Suffering

Tu fermes les yeux pour te plonger dans une onde noire et teintée qui compose cet album sombre, et plein de remous et courants contraires. Après avoir raclé les cailloux de cet océan à grands coups de basse obscure, la voix de Kristina t’entoures de douces lames et d’ondes chaudes. Elle arrive, protectrice face à la déferlante aqueuse, comme sur Utopia. Tu restes plongé dans cette mer lourde aux habitants inquiétants, Deny te propulse

vers ces voix de sirènes, qui hantent les alentours, puis Shame s’impose comme l’apogée de l’album, t’’interpellant au plus profond, le temps de revêtir la douce peau d’un pachyderme marin et préhistorique, ce Hierophant lancinant.

L’arrivée,le naufrage sur la côte se fait sur un Worn, fatigué, résolu, fin de bataille. On arrive au port après une méditation introspective, si je devais associer cet album à un livre, ça serait à la deuxième partie de Le Mauvais temps, de Paul Grimaud.…

Kristina Esfandiari
Kristina Esfandiari

 

Cet album ne sent pas le prétexte à la musique comme d’autres. King Woman c’est d’abord Kristina Esfandiari. Kristina qui crache la rage et les traumatismes de sa jeunesse, toutes les choses amassées en elle et bouclées par une religion omniprésente, une famille autoritaire. Une vie dont elle parle, qu’elle a besoin de rendre publique, King Woman, c’est elle, celle qui a réussit à s’affranchir de ce passé.

P.S. : une reprise de Something in the Way de Nirvana avec Kristina Esfandiari et Thou ? Oui. A ne pas oublier :

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