George Michael ressuscite dans un album posthume et bacchanal pour mieux te pénétrer.

Cher ami lecteur, George Michael nous fait l’honneur de balancer du Paradis 37 titres, un gros morceau pour des tubes, faciles à s’enfiler.

Tristement, George Michael est décédé le 25 décembre 2016, à 53 ans, et je ne me suis toujours pas remis de sa mort. Voir l’une de ses idoles d’adolescence disparaître, c’est un peu disparaître soi-même.


Je veux que tu te replonges dans les 80’s et 90’s. Quand tu t’en foutais royalement des conventions et que tu écoutais des trucs trop bizarres comme Bloodhound Gang, TLC ou Brian Eno. Seule ta sensibilité comptait et vu le nombre de mouchoirs utilisés, tu étais prolixe en la matière.

Les gens de chez Sony l’ont bien compris, il ressortent son deuxième album, Listen Without Prejudice avec son concert MTV Unplugged, maintes fois piraté, mais jamais édité, et d’autres inédits, dont notamment un solo avec Nile Rogers, le bassiste de Chic.


La première partie de cet album, Listen without prejudice, fut l’album de la rupture avec Sony. Celui où le BG qui remuait son p’tit cul n’apparaît pas en couverture. Celui où la star planétaire du RnB voulait plus de contrôle artistique. Celui qui a cristallisé le procès avec sa maison de disque et la fin de sa diffusion sur les ondes US. Un disque où Georgie s’exprime sur des thèmes plus élevés que « je veux ton sexe » ou « je serai ton papa gâteau ». Ironie du sort, l’album à 8 million d’exemplaires considéré par Sony comme un échec commercial à l’époque (un temps où le mp3 n’existait pas et où le précédent album avait fait presque 30 millions), est en tête des ventes depuis une semaine.

La deuxième partie est le concert MTV Unplugged en 1996, où l’on pouvait s’apercevoir des qualités vocales et d’entertainer de George. Pour ceux qui ont toujours voulu avoir ces versions des titres acoustiques de Faith, Listen Without Prejudice et Older, cet album est un peu un must have. Tu peux me croire, je sens encore sa présence en moi et je ne parle pas de fluides corporels. C’est doux, rythmé, swaggy, sexy, coule. Un peu PD certes, mais aussi viril qu’un crétois qui s’enfile un mignon à 4h pour s’accorder un banquet de nymphettes à 8h. La Soul est là et Georgie n’a pas été récompensé aux Grammies en tant qu’artiste RnB pour rien. L’un des rares blancs becs de la catégorie.

Enfin, la troisième et dernière partie fait la part belle aux inédits, quand bien meme certains edits sont dispensables. L’un des titres qui m’a fait le plus kiffé est la reprise de Fantasy avec Mr. Rogers. Cette version est bien plus funky que la première, revisitée avec un côté un peu déglingos qui me plaît.

Le fan service est assuré dans cette galette posthume, mais soyons un p’tit peu critiques… Il n’y a aucune cohérence dans l’agrégat de tout ce matériel génétique de George. Le travail d’edition est médiocre et le fan que je suis et que, peut-être, tu es, seras déçu par le manque de lien entre ces trois parties. George serait sûrement désappointé par cette présentation de son œuvre et aurait raison d’affirmer que Sony est prête à tout pour faire du fric rapidement avec une sortie de disque à la v’là comme j’te pousse (dans ton cul).


N’empêche, des mecs comme nous, avides du soûl de Michael seront bien heureux d’avaler cette purée délicieuse, comme une japonaise qui rêve de participer à un bukkake.

Alors, n’hésite pas à t’en prendre plein la gueule en l’écoutant ici :

Pour les plus chauds, voici un p’tit clip qui vous rappelera de jolis souvenirs (Father Figure, MTV Unplugged)

Bisous et…

À bientôt les Bukowskiens!

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