Trois visages du Punk de 2018

Le Punk, c’est une musique nature et sans chi-chi, montée à la va vite dans le garage, mais quarante ans d’expérimentations et de maturation ont donné naissance à plusieurs courants. Petit repère de style, pour briller dans les cocktails

C’est toujours pareil. Un type invente un truc, ses disciples le reprennent tel quel. Les enfants de ses disciples y ajoutent des ingrédients, son frère pique l’idée et déclare avoir lui aussi inventé un truc juste en changeant un élément. Le temps passe, l’histoire s’écrit et plusieurs décennies plus tard, il y autant de trucs qui rappellent l’original que de trucs qui n’en conservent que l’esprit. En musique amplifiée, c’est applicable au rock, au metal, au punk ces derniers étant eux-même une évolution du rock qui est lui-même une évolution du blues, qui est lui-même…. bref, vous l’avez compris, l’histoire de la musique n’est qu’une évolution constituée d’adaptations successives.

Le Punk est une rupture avec l’ordre établi. C’est des jeunes rebelles qui trouvent que le rock est devenu chiant. Chiant parce que trop commercial dans sa branche populaire, et trop technique dans sa branche intello. Le Punk s’inscrit en opposition au Rock des Stades (c’est à dire les groupes archi connus qui jouent dans des arenas) et au Rock Progressif (c’est à dire les groupes qui font des concerts avec des solo de batterie de deux heures). Le Punk est plus subversif dans son attitude que dans ses messages. Les New York Dolls, c’était d’abord une attitude et un look. Idem pour les Ramones et les Sex Pistols.

punk

Le Punk politique est né parce que des marginaux et des idéalistes ont fait du Punk leur moyen d’expression. Mais le Punk n’est pas par essence une musique engagée.

Si je m’en tiens à la seule musique, être Punk c’est jouer nature, sans chichis, mais avec ses tripes. Ecrire une chanson à l’arrache, la coller sur des riffs cinglants, rythmer avec une batterie super basique. Le chant peut être un cri, un hurlement ou une complainte…. le Punk c’est une musique qui se ressent.

Grassy Knolls : Punk Garage

Grassy Knolls est un groupe américain de Boston dont le dernier disque, paru en décembre 2017 sonne comme du Punk Garage oldschool : c’est sobre, sans chichis. Au niveau des paroles : le mec raconte sa vie. C’est pas politique pour deux ronds. Les gimmicks de la chanson sont archi prévisibles et éculés mais c’est aussi ce qui fait son charme.

Trash’T Ones : Punk musette

Trash’T Ones s’inscrit dans la lignée du Punk un peu fun à la Toydolls. Certaines chansons sont de gros délires avec des paroles fun comme « Bed Bugs » tandis que d’autres ont un fonds plus sérieux : « Eat Some Death » est écrit par le bassiste vegan. Mais que leurs parole soient sérieuses ou pas, ce qui donne au projet un côté fun, c’est les tempi et les riffs joyeux qui donnent plus envie de faire une farandole qu’un pogo.

The Coffinhunters : Punk Rock

La branche la plus « mainstream » du Punk, c’est celle qui a été rendue populaire par Green Days et consorts, un Punk avec pas mal de rock dedans. C’est assez porteur, plus élaboré que le Punk séminal basique. C’est notamment la voie empruntée par The Coffinhunters.

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