Retro Ciné / Fisher King de Terry Gilliam… Peut être le plus grand des Gilliam

 

 S’il y a bien un réalisateur qui a marqué la fin du siècle dernier (ça fait bizarre de dire ça) c’est bien le non moins bizarre et iconoclaste Terry Gilliam. Le seul membre d’origine Americaine de la so british et so cultissime troupe des Monty Python est l’un des créateurs les plus singuliers du panorama cinématographique contemporain.

Génie onirique au style unique, personnalité glorifié et parfois décrié (je parle du mauvais traitement infligé au pauvre cheval Rossinante lors du tournage de sa première mouture inachevé de son film maudit L’homme qui tua Don Quichotte). Gilliam reste malgré cette déplorable affaire, un réalisateur de génie qui nous a offert des chefs d’oeuvres comme Bandit Bandit, Brazil, l’armée des 12 singes, Le Sens de la vie (qu’il a co réalisé avec Terry Jones), Las Vegas Parano, Tideland, l’imaginarium du Docteur Parnassus et j’en passe. Mais c’est sur un film en particulier que je compte m’étendre un peu et vous faire découvrir où redécouvrir. Ce film qui me tient tant à coeur c’est le merveilleux Fisher King.

 Fisher king

Sorti en 1991 et mettant en vedette deux monstres sacrés d’Hollywood, le génial Jeff Bridges et l’unique, démentiel et fort regretté Robin Williams, Fisher King est un conte contemporain qu se concentre sur Jack Lucas (Jeff Bridges). Celui-ci est un célèbre animateur et présentateur de radio arrogant, cynique et égoïste qui reçoit lors d’une de ses émissions l’appel d’un auditeur mentalement instable. À la suite de cet appel, ce dernier se rend dans un restaurant et tue sept personnes avant de se donner la mort. Ce drame bouleverse Jack qui perd son travail et se réfugie dans l’alcool, rongé par la culpabilité. Un soir qu’il traîne dans des rues il est agressé par des loubards. Sauvé in extremis par Parry (Robin Williams), un sans abri, ex-professeur de lettres qui a sombré dans la folie après la mort violente de sa femme, Jack va progressivement s’attacher à son sauveur. Ce dernier, vivant sans cesse dans son monde imaginaire, s’est juré de trouver le saint Graal qu’il croit enfermé dans la bibliothèque d’un vieux milliardaire de Manhattan. Mais il ne peut le faire seul. Et supplie Jack de s’allier a lui afin de récupérer le précieux artefact.

 Fisher king

Fisher King est tout simplement un chef d’oeuvre, fable moderne sur la rédemption, d’un être suffisant et imbu de lui même, qui en sombrant va remonter progressivement grâce à un être exceptionnel qui sort des normes sociales. Poétique, drôle, tragique, baroque et émouvant, Gilliam livre ici un de ses films les plus puissant et ce n’est pas un hasard tant le duo Bridges Williams fonctionne bien. 

Williams livrait dans ce film l’une de ses plus belles prestations et fit de ce film un objet filmique unique et envoutant. Comme toujours Gilliam insuffle dans ce récit que pour une fois il n’a pas écrit lui même son sens du visuel unique et hors du commun. Sa façon de filmer unique, grands angles, plans cassés et mise en scène parfois Felliniesque et grandiloquente.

Son amour des personnage borderline, des gueules cassées, des marginaux de tout poils et sa haine du système actuel ressort et rayonne de plein feux dans ce film enchanteur. Bridges et Williams sont secondés par un duo d’actrices épatantes Amanda Plummer et Mercedes Ruhel. Ce film n’est pas le plus cité dans les films cultes de Gilliam, mais reste éminemment mon favori.

Si vous avez besoin de poésie, d’amour et d’aventure chevaleresque fisher king est fait pour vous. Je ne peux que vous le conseiller et c’est pour cela que je désirais le remettre ici en lumière presque 28 ans aprés sa sortie.

 

2 commentaires

  • Coralie Queva
    Coralie Queva

    Également mon film préféré!
    Un duo d’acteur parfait!
    Un film poétique et émouvant
    Tout dans ce film nous fait dresser les poils sur les bras!!
    J’aime!

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  • le Waw
    le Waw

    Hehehehe…

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