All Them Witches à l’Ancienne Belgique – le stoner psyché qui flaire bon le Tennessee

La semaine dernière l’Ancienne Belgique, avait lieu le concert d’All Them Witches

All Them Witches fait partie de ces groupes que je suivais, suis et suivrais pendant longtemps, et qui sauront me faire plaisir à chaque évolution.
Depuis 2012, les musiciens de Nashville (Tennessee), comme ils aiment à le rappeler en début de concert, officie leur rock-stoner qui se teint de toute une palette de style pour donner un son particulier à leurs compositions.
Je les ai vus murir et grandir. Passer de la cave de la Mécanique ondulatoire à la scène du Trabendo, dans un vieux club à Milan, puis dans un théâtre anglais, en passant par les planches de différents fest.

Retour à l’AB

La semaine dernière, la grande messe était donnée : le retour de All Them Witches sur la scène de l’Ancienne Belgique à Bruxelles. Pourquoi cet événement avait il une saveur particulière ? Car le dernier passage du groupe en la Sainte ville belge fit l’objet d’un live enregistré, filmé, et d’un grand succès.

Sans sortie d’album récente, il semblait que le groupe n’avait rien à défendre. Leur dernier album en date ne m’avait pas convaincue. Trop pop, pas assez psyché, trop propre, trop carré. J’espérais plus retrouver de vieux composition et retrouver mon All them witches de jadis. Le fuzz, le mélange de guitares et basses lourdes sur lesquelles se calquent ce synthé et cette deuxième guitare si reconnaissables.

3-5-7

L’effervescence se fait dans la salle puis le silence. L’ouverture se fit sur deux morceaux du dernier opus. Certes ce ne sont pas mes préférés, mais en live, en pleine puissance, ils prennent une autre dimension. La voix de Parks prend toujours autant au coeur, avec ce timbre particulier qui sait parfaitement se positionner.

Le son laisse cependant à désirer, misant trop sur la basse qui devient omniprésente. Je suis obligée de me déplacer dans la salle pour essayer de récupérer l’intensité des autres instruments.

On enchaîne sur un nouveau morceau, là où la fosse semble moins apprécier, voulant donner de la voix. C’est pour moi une réussite. Les nouvelles pièces jouées ce soir là font mouche : groove, bluesy à souhait, voire jazzy. On y retrouve un groupe qui s’amuse et expérimente.

Nous n’avons malheureusement pas retrouvé Allan le claviériste sur cette tournée, et son successeur semble moins à l’aise, se fait moins entendre. Ils ont cependant su tirer parti pris de leur confiance et ont su étirer les morceaux autant qu’ils le voulaient; transformant ce qui aurait pu être un simple concert en une jam psychédélique aux allures Floydiennes par moment et digne de gros son du désert américain à la fois.

La suite du concert s’enchaîne sur des classiques, qui se tirent et étirent en improvisations lancinantes. Si certains voulaient un concert de morceau couplet / refrain, ils se sont retrouvés face à des sons, qui auront su ravir les fans des premières heures.

L’enchaînement Charles Williams, Blood and Sand / Milk and Endless Waters offrira un final grandiose, qui nous laissera flotter pendant longtemps dans la douce nuit belge de ce début de mois de juin.

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