Black Eyed Peas nous revient avec l’album Master of the sun et ils refont du vrai hip hop
Nous avions quitté Black Eyed Peas alors qu’il finissait tranquillement leur carrière à faire de la soupe déshydratée. Même les DJs, les trouvaient surfait et superfétatoire. Ils s’étaient perdu dans les méandres du star system. Mais ça c’était avant Master of sun.
Le premier titre de l’album est un ft avec Nas. Tu sais, dès lors (jacques), que le trio est revenu mettre l’église au milieu du village. On trouve les fondamentaux : des instrus boom bap et un flow qui virevolte. Le groupe se permet même de tout défoncer sur le morceau Wings en duo avec la pussycat dolls Nicole Scherzinger. Ils y ajoutent des samples de suzanne vega (Tom’s diner) et des guitares de jazz manouche. C’est excellent.
Les titres sont souvent en plusieurs parties qui se répondent. Les instrus parfois puissantes, parfois plus jazzy comme sur Ring the alarm se complètent et mettent les différents couplets de Will.Iam en lumière. Ca kicke du parpaing. Il y a un putain de grand écart entre les albums précédents en duo avec Coldplay et des sons qui finissent dans un spoken Word élégant.
Le groupe fait aussi dans le vindicatif en revenant à des sujets plus importants et pertinents que le « quel pas de danse vas tu réaliser » en tapant sur les violences policières, l’immigration et l’environnement.
Mais attention, je vais pas faire un portrait dithyrambique. Ils ont quand même réussi à saloper un morceau (le titre big love) et à le mettre en single. Ne vous arrêtez pas à celui-ci, vous louperiez un excellent album. Et vous les gars, ne recommencez pas à faire n’importe quoi. Je vous ai à l’oeil (noir avec des pois).
