The old man and the gun de David Lowery, braquage à l’ancienne…

En ces temps de disette scénaristique à Hollywood. Alors que nous croulons sous les films de super héros, reboot et autres remakes. Le cinéma américain parvient toujours à nous offrir de bons petits films, surtout quand ces derniers sont emmenés par des acteurs qui ont marqué ce qui fut certainement sa meilleure période cinématographique.

The old man and the gun est réalisé par le fort doué Danid Lowery qui nous avait offert Les amants du Texas, le remake (pas si mal) de Peter et Elliot le Dragon et Ghost Story. Il nous concocte ici une bonne vieille soupe filmique comme seul le cinéma Américain des années 70 pouvait s’enorgueillir. En mettant en vedette Robert Redford l’un des meilleurs acteurs de sa génération, un homme qui à prés de 60 ans de carrière a su insuffler une classe sans équivalent à ses rôles et aussi aux films qu’il a lui même réalisé, Lowery nous conte une fable contemporaine emprunte de tendresse, d’humour et du charisme hors normes de son sémillant comédien principal.

The old man and the gunThe old man and the gun

The old man and the gun est un film inspiré de faits réels, nous narrant  l’histoire peu commune de Forrest Tucker (Robert Redford) un braqueur de banque multirécidiviste de 74 ans, charmeur, qui continue avec élégance de braquer des banques comme il le fit depuis son plus jeune age. Capturé et emprisonné 16 fois, il s’évadera tout autant de fois. Et c’est accompagné de deux de ses vieux amis (Danny Glover et Tom Waits) aussi âgés que lui, qu’il se remet à braquer des banques avec un plaisir et une passion du travail bien fait plus qu’évident. Cependant un jeune détective (Casey Affleck) décide malgré l’admiration qu’il a pour Forrest, de mettre fin a ses exactions.

Si the old man and the gun n’est pas a proprement parler un chef d’oeuvre, il n’en est pas moins un excellent petit film qui renoue avec délice avec un certain cinéma des années 70. Tout est là, la tonalité colorimétrique qui ramène à la photographie des classiques comme Un après midi de chien, l’épouvantail, les hommes du président, la mise en scène posée mais efficace.  Il y a également le jeu d’acteur parfait de Redford et de la toujours excellent Sissi Spacek qui campe la petite amie en devenir de notre héros.

the old man with the gun

 

La bande son de Daniel Hart reflète parfaitement l’esprit cinématographique et les ambiance du cinéma de cette époque bénie. Certes certaines situations peuvent par moment paraître téléphonés, mais nous sommes face a un petit film sans prétention, qui fait du bien. Un cinéma comme on en fait plus et qui s’il n’a pas forcement la magie originelle, en est un canada dry fort réussie. David Lowery retrace le parcours de ce braqueur du troisième age avec sincérité, mais on imagine bien qu’il romance pas mal son matériaux de départ, en même temps quand on a Redford en acteur principal difficile de ne pas donner un côté charmant à son propos. Parce qu’il en a encore grave sous le capot le blond papy d’Hollywood. Ce dernier se plait à dire que c’est son dernier film. Il faut dire qu’à prés de 82 ans il laisse derrière lui une carrière formidable et d’une très grande qualité. Alors si le film de Lowery n’est pas un grand chef d’oeuvre, il reste un très joli hommage au grand comédien. Un film qui traite avec tendresse de la vieillesse et qui nous permet de croire que la vieillesse n’est pas forcement le naufrage que l’on dit, surtout lorsque l’on s’accroche a sa passion.

The Old Man and the gun est supposé sortir en VOD le 31 Janvier en France, et je ne saurais que vous conseiller d’aller voir ce petit film qui fait du bien et qui sans cynisme et manichéisme parvient à nous filer la patate et le sourire jusqu’au bout des oreilles. 

 

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