La pépite du jour c’est Julius Spellman et Poison

Au final, qui sommes-nous pour mettre une étiquette sur les styles musicaux de certains artistes ou albums ? Notre légitimité vient elle du fait que nous donnons à vos oreilles de nouvelles choses à écouter ou du fait que vous pouvez briller en société à la lecture d’un article sur telle ou telle sortie ?

La réponse est simple : Oui.

Puisqu’on est parti sur un délire autour des étiquettes qui font les rayons de la FNAC et des disquaires encore envie. Autant prendre un cas d’école avec un de ces artistes qui multiplie les étiquettes et, au final, qui finira par avoir son propre rayon : Julius Spellman.

Petit, on remplit ses biberons avec du lait et un peu de Motown. Plus tard, il grandit non loin de la scène post-punk de sa ville. Après l’avènement des Internets, il découvre hip-hop, les écueils musicaux des 90’s et tout ce qu’on range en « indie ». Avec un tel bagage, on aurait largement pu partir sur des délires de musiques contemporaines où une guitare fait le bruit d’une scie circulaire à moins que ce ne soit l’inverse.

Une prouesse sonore qui n’aurait certainement jamais fini sur ce site. Coup de bol, Julius n’est pas membre de cette secte et nous propose plutôt un voyage temporel avec sa musique. Fusion des genres et des styles, son premier opus arrive avec une vibe oldschool qu’on ne peut que remarquer. Un style qui n’est pas sans rappeler un certain Hanni El Khatib bien que le rendu final soit différent.

LOVER. LONER. LOSER

3 mots tout simple et remplis d’autodérision pour un artiste qui ne se prend pas au sérieux et se joue des codes. Un petit côté Mac DeMarco qui séduit d’autant plus quand on se laisse aller dans son délire. Julius Spellman c’est un peu l’incarnation de cette vague skateboard-sneakers-chill, mais surtout la BO parfaite pour une pause entre potes.

Sonorité oldschool donc, mais surtout recherche actuelle. Tout l’EP a un côté intemporel qui n’est pas sans rappeler cette époque où les posters s’affichaient sur les murs de nos chambres et où les sparadraps venaient compléter notre look. Dans tout cet EP, des guitares tranchantes s’amusent avec des basses funky dans une atmosphère new wave avec des choeurs hip-hop. Un mélange qui, sur le papier, pourrait faire peur, mais une fois dans les oreilles ça fait le taff et c’est un bonheur.

Ajoutez à ça une recherche visuelle du même niveau et vous obtenez un artiste complet et un nouveau profil qu’il faudra surveiller. Julius n’est encore qu’au début, mais il à tout pour nous chopper un césar rapidement. On compte sur toi pour continuer à nous faire du bien aux oreilles !

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