Et si Dieu était un dé…

Désabusé par un job trop usant (sur un plan psychologique) et un conjoint pas assez fatiguant (sur un plan sexuel) ?

3 solutions s’offrent à vous :

– Serrer les dents et souffrir en silence

– Tout envoyer chier

– S’évader grâce à la lecture pourquoi pas ?

3 solutions, c’est une de trop pour la jouer à pile ou face. Heureusement, il existe les dés…

L’homme-dé est un roman qui raconte l’histoire d’un trentenaire new-yorkais, psychiatre déçu du freudisme, qui décide de jouer sa vie et les grandes décisions qu’elle implique avec de simples dés.

De « qu’est-ce que je pourrais bien faire ce soir ? » à « dois-je quitter ma femme ? » en passant par « dois-je appliquer mon expérience sur ma patientèle ? », tout passe par cet immense jeu de hasard des cubes numérotés. Il suffit de donner à chacun de ces chiffres une hypothèse, plus ou moins loufoque, plus ou moins dramatique parfois, de lancer les dés et de se soumettre à leur « jugement ». Jusqu’aux fantasmes les plus fous, jusqu’à la démence et jusqu’au meurtre. Au risque de faire des émules et d’entraîner dans sa folie les personnes déçues de la vie et de la société occidentale.

Ce livre, hautement subversif, paraît sous la plume acerbe de Georges Powers Cockcroft, alias Luke Rhinehart, en 1971. Après une publication quasiment clandestine, il s’impose aujourd’hui comme un livre culte, et qui, par sa modernité et sa folie, s’offre ou se prête mais en tout cas qui se conseille. Aussi trash qu’ « American Psycho » de Bret Easton Ellis, c’est du Boris Cyrulnik sous acide, un Thriller psychologique qui serait écrit par Bukowski. Un bouquin qui aurait du être adapté au cinéma depuis longtemps par Darren Aronofsky, à mon humble avis…

La légende voudrait que l’auteur, né en 1932 dans l’Etat de New York, ait rencontré sa femme grâce aux dés. Et que ces derniers aient également décidé que le couple devait quitter les USA pour aller vivre à Majorque, en Espagne, où ils coulent une paisible retraite aujourd’hui. Je ne sais pas vous, mais moi j’ai envie d’y croire…

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