La tresse / Destins entrelacés

En ces temps troublés où jamais le fossé des inégalités n’a été aussi grand en France comme dans le monde, où les femmes sont bafouées comme depuis des millénaires, où les héros sont quasi exclusivement masculins et caucasiens, j’ai eu envie de vous parler de « La tresse » de Laeticia Colombani.
Pour un premier roman, l’auteure fait mouche. Une écriture ciselée, des chapitres courts, un style original et des mots toujours justes. Une ode au féminisme et à la féminité, un coup de pied dans la fourmilière des castes sociales, ce livre qui se lit d’une traite, nous fait un bien fou en appuyant là où ça fait mal.

Ce roman nous transporte sur 3 continents, dans la vie de 3 femmes aux histoires et aux destins complètement différents.

Sarah, une riche et réputée avocate canadienne qui, au tournant de sa carrière où elle parvient à la promotion suprême, tombe gravement malade.

Smita vit en Inde. C’est une intouchable. Son métier consiste à ramasser à mains nues la merde des autres, abandonnée dans les latrines par les membres des castes supérieures. Son seul souhait est de faire en sorte que sa fille s’émancipe de cet enfer grâce à l’éducation.

Giulia la sicilienne travaille dans l’atelier de l’entreprise dirigée par son père. Quand celui-ci est victime d’un grave accident, elle décide de reprendre naturellement les rênes de la société et s’aperçoit que celle-ci est au bord de la banqueroute.

3 femmes que tout oppose. 3 femmes auxquelles on s’identifie. Laeticia Colombani sculpte ces 3 histoires en les alternant à chaque chapitre. Mais ce qui fait la beauté de ce livre, c’est que bien entendu, ces destins finissent par se rejoindre. Ils s’entrecroisent ou s’entremêlent, à la manière d’une tresse. Et pas seulement par la force de caractère de ces héroïnes, ni par leur soif de liberté, mais bien par une conclusion inattendue autant que touchante.

 

En introduction de ce papier, j’ai qualifié ce roman de féministe. Parce que écrit par une femme, parce que mettant en scène 3 héroïnes, ou que sais-je… Mais après avoir relu le bouquin pour le besoin de cet article, je me rends compte que j’étais à côté de la plaque. Ce livre est humaniste, tout simplement. Et putain qu’est-ce que ça fait du bien !
Alors s’il vous manque un ou deux cadeaux à mettre sous le sapin, achetez quelques exemplaires de ce bouquin. Vous ferez mouche à tous les coups, foi de l’homme des cavernes !

 

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