Quand on m’a demandé si j’étais chaude pour faire une chronique sur Dracula, une des dernières séries dispo sur Netflix, j’ai dit OK. J’ai vu « The Haunting Of Hill’s House » toute seule, la nuit, alors que mon coloc était même pas à l’appart, et que mon chien était encore interdit de squat dans ma chambre. Alors hein, Dracula, ça va aller.
SPOILER : non
Dans cette série de la BBC, les créateurs de Sherlock ont modernisé le comte Roumain, et se sont permis quelques libertés par rapport au roman de Bram Stoker. Les 3 épisodes d’une heure 30 retracent quelques épisodes de la vie du vampire le plus réputé de l’histoire (non parce que bon, Edward Cullen t’es bien mignon mais t’as pas révolutionné l’histoire non plus hein). Ce qui est intéressant c’est que les faits sont racontés par des protagonistes différents en fonction de l’épisode, et que les époques elles aussi varient. 
La photo est plutôt cool bien que les effets spéciaux ne soient pas à la hauteur de ce qu’il est possible de faire en 2020. On peut saluer l’audace d’avoir intégré l’humour dans la série, bien que cela n’apporte pas toujours un vrai plus. En tant que digne représentant du Mal, le personnage de Lucifer dans la série éponyme est bien meilleur. Les personnages sont charismatiques et bien écrits (j’aime beaucoup la nonne Agatha, qui a la singularité d’être athée).
Les « anachronismes » peuvent déranger. Faire venir le comte au XXIème siècle, pourquoi pas. Mais c’est selon moi trop décalé, trop « regardez comme on joue sur la modernité, et que Dracula il connaît pas le mot frigo, et du coup c’est rigolo ». Ça manque de naturel, de simplicité, j’ai l’impression que les auteurs cherchent à nous soutirer un rire, ce que je regrette.
Les puristes risquent d’être déçus, mais les amateurs de jump scare, d’horreur un peu gore et d’humour facile pourront passer du bon temps. Et au pire, 4h30, c’est toujours moins long qu’un seul épisode de SODA pour s’ennuyer.
J’ai enfin UNE dernière déception, c’est qu’aucune des victimes de Dracula ne lui balance mon fameux « BOIS MES RÈGLES », ce qui aurait été, accordez le moi, fort à propos.