The O.A. / la série poético-philosophique.

 

S’il est une série difficile à pitcher, c’est bien The O.A. Même le titre ne peut pas vous être décrypté sans spoiler une partie importante de l’intrigue. Servie par un scénario original et des acteurs bluffants, elle nous entraîne dans un univers contemporain où la science-fiction ne désarçonne pas le téléspectateur réticent au genre. Brit Marling, dans le rôle principal, est très convaincante, elle qui de plus, produit et réalise les deux saisons existantes à l’heure où j’écris ce papier. Emory Cohen et Jason Isaacs, pour ne citer qu’eux, complètent une distribution aussi nombreuse que talentueuse.

L’histoire débute par la réapparition d’une jeune femme aveugle, disparue depuis 10 ans. Portant des scarifications qui nous font penser à une séquestration et à de la torture, la jolie blonde qui semble avoir du mal à retrouver une vie normale est interrogée par la police, scrutée par les paparazzis et par tout un pays friand de sensationnalisme. Et il ne sera pas déçu car la revenante, si elle s’exprime très peu quant à son enlèvement, a la particularité de rentrer chez elle en ayant recouvré la vue…

Souvent comparée à Stranger Things, et si ce n’est pas la meilleure série qu’il m’ait été donné de voir ces derniers mois, c’est en tout cas, et de loin, la plus poétique. Et peut-être même la plus philosophique. En effet, elle utilise avec brio les sciences, notamment l’astronomie, mais aussi les arts et particulièrement la danse pour nous questionner sur la liberté de l’homme dans ses choix moraux. Et avant tout, c’est avec une certaine grâce qu’elle nous interroge sur ce qu’il se passe après la mort.

Quand j’ai commencé le visionnage de la saison 2, après le final bouleversant de la première, je me suis dit que la série allait s’essouffler. Et je ne me suis pas trompé. Les auteurs, en rajoutant des personnages et en allant vers plus d’irrationnel ont complètement perdu le côté lyrique de l’œuvre.

Bref, et comme souvent avec la multiplication des séries depuis l’ouragan Netflix, The OA ne méritait pas de saison 2. Tout était dit et tout était beau. C’est pourquoi je vous conseille vivement d’en rester aux 8 épisodes de la première partie.

The O.A. change vraiment de ce que l’on a l’habitude de voir. Sa singularité, sa poésie et sa façon de nous faire nous interroger valent le détour.

the O.A

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