The People, la pépite du jour signay Photée ou signée Photay

Tel le gourou d’une secte tournée vers la méditation en pleine musique, Photay revient pour un nouveau prêche avec The People.

Oui, je sais. J’ai laissé une faute dans le titre. Vous l’avez peut être, mais vous n’aurez pas ma libertay de pensay !

Je sais bien qu’il faut surveiller l’usage que l’on fait du mot « gourou » histoire d’éviter les surinterprétations que les gens peuvent faire. Après tout, à l’heure actuelle, l’économie de la peur tourne à plein régime. Bref, parler de Photay en le comparant à des totos comme Raël ne lui rend peut-être pas justice alors que sa musique cache un véritable petit plus.

Très souvent aérienne, sa musique porte les marques d’une percussion polyrythmique* qu’il distille depuis 2014 et l’apparition d’une coupe afro à tomber à la renverse (cf. la pochette du disque). Une seule galette avait, à l’époque, suffit à Photay pour prendre le totem du shaman et prouver son talent auprès de la tribu. Une sorte de sorcier. Un genre de Harry Potter de la brousse qui sort de nul part et dont, soudain, tout le monde parlait. Il avait d’ailleurs confirmé le tout en 2017 avec Onism.

* se dit d’une rythmique tellement folle qu’on ne peut taper du pied.

Si 2016 sonnait comme l’année de la b… ou du Père Lachaise, 2020, sonne comme insérez la vanne de votre choix. C’est cette année que Photay choisit pour revenir sur son balcon de Brooklyn pour un nouveau tour de magie musical dont il a le secret. Son prochain album déjà annoncé sonne comme un : « écoutez, mes frères, c’est la merde, MAIS… » il a tout ce qu’il nous faut pour aller de l’avant.

On profite du premier extrait de ce discours musical avec The People. Une version sous photon ou Photay du We The People ancestral. La polyrythmie est toujours là et ton pied devient fou et t’as mal au cou en remuant la tête. S’il prêche effectivement pour son église, Photay s’engage et semble parler à un mec dont la chevelure fait les plus belles chaussettes.

Are you doing it for the people? Or you’re trying just to hide away?

Question légitime et engagée qu’il est tout autant. On retrouve le côté philosophal (j’ai parlé de Harry Potter, tu suis ou pas ?) d’Evan pour notre plus grand bonheur. Là où d’autres producteurs s’amusent avec des synthés, il sort (de son chapeau (c’est rigodrôle non?)) des saxos. Sa folie avait conquis pas mal de monde et j’espère que son prochain album Waking Hours en fera tout autant. Un nouveau rite pour lequel j’ai pris rendez-vous quelques jours avant qu’un jeu Naughty Dog ne vienne nous compter la vie post Covid.

En attendant. Faites pas les cons. Restez chez vous. Applaudissez à heures fixes et, S V putain de P, arrêtez de râler.

Ommmm!

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