Keith Richards l’immortel

Quand, à la fin des années 40, le petit Keith court au bord de la rivière Darent, toute proche du centre de Dartford, qu’il mouille ses chaussures en passant trop près du bord, il sait qu’il va prendre une bonne rouste par son père en rentrant. Ce qu’il ne sait pas en revanche, c’est quel avenir incroyable l’attend. A l’école maternelle, il rejoint ses amis dont le petit Mike ne fait pas réellement partie. D’ailleurs, ces deux-là se perdront de vue jusqu’au début des années 60, date à laquelle commencera leur Histoire commune vers la gloire d’un groupe de rock de légende : « The Rolling Stones ».

A l’occasion des 10 ans de la sortie chez Robert Laffont du livre culte « Life », autobiographie jubilatoire de Keith Richards co-écrite avec James Fox, j’ai eu envie de vous parler de ce guitariste aussi fantasque que fantastique. C’est sous l’impulsion de Gus, son grand-père musicien de Jazz, qu’il prit pour la première fois une guitare en main en 1948, et ce pour ne plus la lâcher. Ne plus la lâcher, certes, mais n’en faire qu’à sa tête et devenir un guitariste de rock autodidacte, notamment en enlevant une des 6 cordes de son instrument, ce qui lui permettra d’obtenir un son original, voire reconnaissable par les puristes.

Le livre regorge d’anecdotes sur « Keef » le trompe la mort. En effet, sa consommation de drogue, d’alcool ou de tabac (70 cigarettes par jour pendant 40 ans…) n’aurait pas dû le classer dans les papys du rock en 2020. Sans compter sa fracture du crâne suite à une chute de cocotier. Les quelques fois où son lit prit feu parce qu’il s’endormait la clope au bec, les multiples transfusions sanguines pour changer son sang souillé par tous ses abus…

Je ne veux pas déflorer plus ce mythique bouquin, il faudra que vous le lisiez. Bon puisque vous insistez, une petite dernière pour conclure : au moment de répandre autour d’un chêne les cendres de son papa décédé, Keith décida d’en prélever une infime partie et de la mélanger avec un trait de coke. Le gars a sniffé son père putain !

Bref, « Life » raconte la vie incroyable et dissolue d’un petit anglais chétif, né pendant la guerre et qui survivra à tout en déjouant tous les pronostics. La vraie vie Rock’n’roll en 650 pages, toutes plus hallucinantes les unes que les autres.

Brûler la vie comme une cigarette

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