Envoûtante Lhasa, une voix unique

Lhasa de Sela chantait le monde, mais elle aussi est partie bien trop tôt. Une biographie est sortie cette semaine pour faire revivre l’artiste, un peu.

Lhasa est de ces voix qu’on n’oublie pas, qui charrient des émotions glanées au détour d’un chemin, d’une colline, d’une rivière. Elle passe son enfance sur les routes d’Amérique du Nord, avant de débarquer adolescente à Montréal pour visiter ses sœurs, artistes de cirque. C’est là qu’elle crée son premier album, La Llorona.

Bercé d’Amérique Latine avec des accents tziganes, le disque fait forte impression et devient une référence de ce qu’on appelle la « musique du monde ». Une catégorie que Lhasa rend obsolète tant elle embrasse large : piano, gospel, blues, …

En 2003, The Living Road l’impose comme une figure majeure de la scène internationale, au même rang que Tinariwen ou le duo Amadou & Mariam. Elle y chante en français, anglais, espagnol et en dessine la pochette.

Avant d’être emportée à 37 ans par un cancer du sein, elle sort un ultime album, sobrement intitulé Lhasa et chanté dans sa langue maternelle : l’anglais. 10 ans plus tard, le livre Envoûtante Lhasa est un bel hommage rendu par Fred Goodman, ancien rédacteur chez Rolling Stones qui lui avait déjà dédié Why Lhasa de Sela Matters.

La route chante,
Quand je m’en vais.
Je fais trois pas,
La route se tait.
La route est noire,
À perte de vue.
Je fais trois pas,
La route n’est plus.
Sur la marée haute,
Je suis monté.
La tête est pleine,
Mais le cœur n’a pas assez.

« Envoûtante Lhasa » est disponible aux éditions du Boréal.

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