La Horde, la pépite electronic-pop-nasale de Museau

La Horde, un morceau qui a du chien. Eheheh

J’aime pas les chiens. Voilà. C’est dit. Je suis #TeamChat depuis des années et ça se voit bien. Comme il faut bien une exception pour confirmer la règle : voici Museau. Le seul canidé musical que j’apprécie fortement. Si tu lis ce blog depuis quelques temps, tu gagnes mon respect et, surtout, ce nom ne t’est pas étranger.

Oui, j’ai déjà eu l’occasion de toucher mot à propos de Museau. Un véritable ovni musical qui nous permit d’affronter les premières heures sombres de 2020 avec une séance d’Aerobic. Grâce à lui, on avait de quoi aller étaler les sprinteurs de 200 mètres du dimanche.  En somme de quoi se sortir un peu les doigts sans sortir de chez soi.

Quelques mois après, nous revoilà devant ce canidé. Quatre pattes pour un univers musical plus prononcé que jamais. À côté de cette nouvelle sortie, il est clair qu’Aerobic fait figure d’entrée en matière. Un morceau rempli d’autant de degrés que possible avec un penchant animal plus ou moins assumé. Avec La Horde, Museau s’affirme définitivement. On assiste à l’épanouissement musical d’un artiste plus sûr de lui et une envie d’ouvrir les portes d’un nouveau genre musical : l’electronic-pop-nasal.

Museau nous propose donc La Horde. Une version plus aboutie de ce genre musical. Plus sombre, il n’en reste pas moins emprunt d’une certaines mélancolies. Les portugais parleraient de cette certaine saudade quasi indéfinissable et surtout intraduisible en français. Par contre, ce qui est sûr, c’est que ce morceau est un pas en avant. Museau s’affirme après avoir pris son élan, sauté dans deux trois cerceaux et fait maintenant figure de leader dans les concours canino-musicaux.

On se souvient encore d’une première release qui semble désormais très lointaine. De petit chiot, voilà un véritable compagnon musical. Le meilleur ami de l’homme musical.

La Horde s’ouvre sur des rythmes plus posés que jamais et un BMP d’une lenteur tortuelle. Production largement plus léchée. On semble pencher vers des sonorités dignes des eighties avec un production sortie droit des machines à musiques séries 2030. L’instru est truffée de ces petits détails que les plus grands aiment à lâcher. Il y a clairement de quoi se dire qu’il faut lâcher la bride pour le laisser courir vers ses rêves. C’est clairement le moment d’achever cet abus de champ lexical pour dire que Museau est passé de glapissements à de vrais aboiements. Pas ceux du iench’ relou du voisin, mais ceux d’un loup. La majestuatisation du cri animal encodé en .mp3 pour le plaisir de tes oreilles.

S’il vous en faut encore un peu plus pour vous convaincre, on a pu récemment croisé Museau au 106. Pour le contexte, ce lieu fait partie de ces cathédrales vides d’ordinaires dessinées par des musiciens aux tendances orchestrales. Cette année, ce sont plutôt de véritables ruines d’un monde passé. Des décombres d’une religion musicale pour laquelle Museau sait prêcher. Preuve en est avec son passage magistral à revivre sur le Youtoube.

Avec une voix comme ça, on pourrait croire que derrière le « Il » se cache une « Elle » qui risque de faire parler d’eux. Bref, Museau. Artiste de 2030 coincé en 2020 avec de belles nouvelles pour 2021.

Ceux qui ont la réf pour les cathédrales vides. Je lève mon sang. Vous êtes le mien. Pour ceux qui trouvent l’autre. Donnez vos Papypal mes frères.

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