Confinements et couvre-feux : mon billet pour l’évasion.

Le deuxième confinement de l’année n’est même pas terminé qu’un couvre-feu est déjà prévu. Une troisième vague n’étant pas à exclure, nous ne sommes pas près de boucler nos valises pour la montagne, la campagne ou l’océan. Alors il  nous faut bien trouver des moyens d’évasion et, à mon avis, la lecture des récits d’aventuriers/écrivains en est un excellent. Evidemment, dresser une liste exhaustive de ces auteurs est une tâche impossible tant ils pullulent depuis des siècles ; de Jules Verne à Ernest Hemingway en passant par Jack London, ce n’est plus un article que je devrais écrire mais une série à tiroirs et vous vous en lasseriez aussi vite que moi. Alors je vais me contenter d’évoquer mes lectures récentes sur le sujet, de vous donner envie de lire ou de relire ces ouvrages et, pourquoi pas, de vous en faire découvrir un ou deux.

Nicolas Bouvier (1929 – 1998) est un voyageur, photographe et écrivain suisse qui publia de nombreux récits de ses pérégrinations. Je vous conseille particulièrement « L’usage du monde », publié en 1963 chez la librairie Droz, racontant son voyage entre Genève et les confins de l’Afghanistan, au volant d’une Fiat 500 Topolino.

 

 

Roger Frison-Roche (1906 – 1999) est guide de haute montagne, conférencier et écrivain français. Alpiniste chevronné et explorateur infatigable, il nous lègue une œuvre foisonnante dont le sommet est sans aucun doute « premier de cordée » paru en 1942 chez Arthaud.

Restons dans le froid en évoquant Nicolas Vanier (1962 -…), aventurier, écrivain et réalisateur français qui est très connu pour ses films et trop peu, à mon goût, pour ses livres. Je vous conseille particulièrement « L’or sous la neige » (chez XO éditions) qui, s’il est un roman, est très largement inspiré des explorations de Vanier

 

Patrice Franceschi (1954 – ) est explorateur, aviateur et écrivain. Son talent littéraire est récompensé en 2015 par le prix Goncourt de la nouvelle. Prioritairement, je vous suggère de lire son recueil « Premières Expéditions » chez Points, qui retrace 2 voyages initiatiques, d’abord chez les Pygmées du Congo, puis chez les Indiens Macuje en Amazonie colombienne alors qu’il n’a pas 25 ans.

 

 

Sylvain Tesson (1972 – ) est un voyageur, géographe et écrivain français dont les explorations sont effectuées préférentiellement à pied ou à vélo. Ses deux chef-d ’œuvres sont sans conteste « L’axe du loup » chez Robert Laffont, où il raconte sa traversée de la Sibérie du nord au sud pour rejoindre l’Inde ; et « Dans les forêts de Sibérie » chez Gallimard, qui détaille ses 6 mois passés en ascète, dans une cabane en bois au bord du lac Baïkal, de février à juillet 2010.

Pour finir, je vous présente Hans Staden (1524 – 1579), soldat et aventurier allemand dont le navire échoua au large du Brésil en 1954. Il fut prisonnier 9 mois de la tribu Tupinamba, mais il survécut et nous livra, à travers les siècles, un récit fascinant intitulé « Nus, féroces et anthropophages » aux éditions Métailié.

 

« Lire, c’est voyager ; voyager, c’est lire. »

Victor Hugo.

En conclusion, je dirais que la littérature est un voyage qui ne nécessite aucun passeport, visa ou compte en banque bien fourni. Et en cette trouble et maussade période, elle est vraiment une bouée de sauvetage ou tout le moins une bouffée d’oxygène dont personne ne devrait se priver. À l’instar de la musique, de la peinture et du cinéma, elle est une échappatoire indéniable. On a vraiment les atouts pour traverser cette épreuve inédite, il suffit juste de les voir.

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