Bonding, et c’est pas pour autant qu’il faut qu’on s’attache…

Bonding, c’est une série sur les relations humaines, mais avec des cravaches et sans poney

Bonding, c’est l’histoire de Zoe Levin (Tiff) et Brendan Scannell (Peter). Tiff est étudiante en psy et pour payer ses frais divers, elle n’est pas caissière à Auchan mais Dominatrice dans un Donjon. Son vieux pote de lycée Peter est dans la galère. Il veut être comique mais il a peur de monter sur scène. En plus, son taf de serveur ne permet pas de boucler les fins de mois. Tiff l’embauche donc comme assistant et voila.

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Être maitresse dans un donjon, c’est difficile, pour une femme de 25 ans

Ca c’est le pitch et vous êtes déjà étonné que je n’ai fait aucune vanne tirée par les cheveux (j’adore l’humour), ni grosse référence aux divers fétichismes, pieds, mains, bouches. Car Bonding parle aussi et peut être surtout, de la vie sentimentale et amicale de nos deux héros. Tiff a visiblement eu des traumatismes assez lourd dans son adolescence et fait psy pour se guérir elle-même. Peter a lui, tellement de complexes et de trauma, (Roux et Gay, il n’a pas du avoir une enfance facile) qu’on pourrait en faire un livre complet. Mais ils sont profondément attachants (j’adore l’humour) et bon, entouré par ailleurs d’une galerie de personnage aussi étonnant qu’humain. Alors la vous vous dites : « Charles tu nous vends le scénario d’un Guillaume Musso, c’est pas sexy paillette tout ça ». Et vous auriez tort.

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Car ce qui pourrait être le scénario d’un énième Dawson est enrichi par le BDSM.

D’abord, on rit, mais vraiment. Pas le petit rire qui vous arrive quand vous voyez la vidéo de Jean Michel Blanquer faire du sport mais l’autre, plus grand, plus fort, comme après un sketch d’Anne Roumanoff. Mais attention, la série ne se moque pas des pratiquants du Shibari et autres furries. Nous sommes dans le comique de situation, caricatural certes mais jamais jugeant et ça c’est chouette. 10 points pour Gryffondor !
D’un autre coté, le thème du BDSM amène une vraie réflexion sur la conscience de soi. Les personnages apprennent à vivre avec leurs différences (fantasme ou non) et à les accepter dans leur interaction avec les autres. Ils apprennent aussi que comprendre l’autre c’est la première étape d’une relation amoureuse ou non réussie. Et que pour faire cela, il ne faut pas hésiter à aller un peu au-delà de ses représentations.

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Autre particularité de la série. La durée des épisodes peuvent varier en fonction du thème abordé. Sans aller dans la synthèse la série n’hésite pas à faire court pour servir son propos. En terme de réal, on peut regretter parfois une grandiloquence, un format netflix qui ne met pas en avant le jeu des personnages et le scénario aux petits oignons. Mais je chipote.

Et s’il vous fallait un dernier argument, sachez que la série vous fera regarder les manchots d’une nouvelle manière.

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