The Offspring, les papis du skate-punk sont de retour !!!

Let The Bad Times Roll

La   La   LaLaLa   La   La   LaLaLa

C’est vrai que ça rend moins bien à l’écrit mais bon… Quand tu as 17 ans en 1994, ce qui est mon cas (je le vis bien, l’âge c’est dans la tête), et que tu entends pour la première fois « Self Esteem », tu as aussitôt envie de monter sur ton skate-board et de tenter des tricks avec ton walkman sur les oreilles. Parce que même si tu te retrouves avec une rotule à la place de l’omoplate, la qualité du son te soulage.

27 ans et 9 cd plus tard, les californiens de The Offspring sortent un nouvel album, sobrement intitulé « Let The Bad Times Roll ». Inspiré par une période peu reluisante aux States comme partout ailleurs, il arrive en pleine pandémie mondiale. Ce n’est peut-être pas le meilleur moment pour la production musicale, je veux dire en termes de rentabilité, mais le public a besoin de secouer la tête au milieu de cette horreur ambiante. Evidemment, on pourrait se demander ce que Dexter Holland (55 ans quand même) et ses acolytes peuvent encore avoir dans le ventre. Et bien il suffit d’écouter les 12 titres de ce dernier opus pour comprendre qu’ils en ont encore sous la pédale wah-wah.

Alors évidemment, si tu trouves que le skate-punk a fait son temps, inutile d’aller plus loin dans l’article, ni de streamer l’album. Parce que, moi qui les avais un peu oubliés et qui pensais qu’ils étaient passés à autre chose, je suis immédiatement retombé dedans. Des riffs de guitares avec un son reconnaissable entre tous, la voix de Dexter toujours aussi claire, des chœurs en background travaillés comme à l’époque… Bref, l’essentiel du disque est vraiment dans la même veine que l’album « Smash », sorti en 1994, et qui a fait connaitre le groupe sur la planète rock.

The Offspring masqués

Pour s’en convaincre, il faut écouter le titre qui ouvre le bal : « This is not Utopia », avec ses paroles engagées qui égratignent le rêve américain. Le style toujours aussi pêchu ne se dément pas quand on surf d’un morceau à l’autre. Ça donne furieusement envie de se peroxyder les cheveux, d’enfiler un baggy, un t-shirt « No Future » et de boire une 1664 tiède. Dexter Holland est titulaire d’un doctorat en biologie moléculaire et d’un brevet de pilote d’avion, il faut croire que ça conserve !

The Offspring a toujours proposé un à deux morceaux qui sortent un peu du cadre « punk-rock » dans chacun de ses albums. Ici, on notera le titre « We Never Have Sex Anymore » qui sonne comme une rengaine Rock n’roll à l’ancienne, avec des cuivres dedans ; et également « Gone Away », auto-cover d’un album sorti en 1997 (Ixnay on the Hombre), balade piano/voix avec du violoncelle et du violon en fond sonore, façon orchestre philharmonique.

9 ans après « Days go by », leur dernier album en date passé relativement inaperçu, The Offspring tape un retour en force jumelé à un retour aux sources. Les puristes devraient apprécier « Let The Bad Times Roll », le titre éponyme de l’album mais aussi « Breaking These Bones » ou « The Opioid Diaries » notamment. Les autres trouveront probablement leur compte, à n’en pas douter, en piochant dans ces 12 titres pour remuer la tête dans sa salle de bain à défaut de bouger son cul dans une fosse. Enjoy !

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