Je suis en train de lire la trilogie de Yeruldelgger de Ian MANOOK et comme c’est bien, je voulais t’en parler.
Yeruldelgger, c’est un peu un croisement entre John Wick et John Mac Lane. Il est proche de McLane parce qu’il est flic et qu’il dit des gros mots. Il n’est pas loin de Wick non plus parce qu’il a une colère et un désir de vengeance.
Sauf que Yeruldelgger est flic en Mongolie.
Et c’est la que l’auteur a gagné le cocotier. En effet, Ian Manook nous transporte à Oulan-Bator, capitale en plein milieu de la steppe et c’est pas peu dire que le dépaysement est au rendez-vous. On y découvre un pays sorti de la domination soviétique, mais coincé entre capitalisme et traditions ancestrales. On monte à Cheval et on boit du thé au beurre Rance. On rentre dans la yourte par la gauche. Les paysages sont magnifiques. Il fait froid et c’est foutrement beau.
Mais il y a aussi beaucoup de violence.
L’appât du gain et des métaux rares, la pauvreté, la corruption, la mafia, des nationalistes et le reste font que notre policier a plus de taf que des infirmières pendant la pandémie. Il en ressort un polar noir comme le sang. Notre héros et ses acolytes (une légiste, un enfant et sa lieutenante) doivent résoudre des crimes qui n’ont a priori aucun lien tandis que résonne les fantômes d’un drame familial.
Le francais Patrick Manoukian aka Ian Manook a le talent de nous faire découvrir la Mongolie sur tous ses aspects tout en racontant une histoire intense et brutale. D’un côté vous en apprendrez sur la géopolitique mongole (vous en rêviez, avouez) et de l’autre, vous allez vous confronter à une intrigue passionnante. Perso, je n’ai pas lâché ses livres et je les ai enchainés d’une traite. J’avoue, quelques longueurs dans le second lié à l’effet de surprise du contexte qui est passé. Mais on retombe vite dans l’intrigue pour ne plus en sortir.
« Yeruldelgger », « les temps sauvages » et « la mort nomade » sont disponibles en poche. Un quatrième verra peut-être le jour.
