Avec les Black country new road, la perfide Albion casse les conventions et nous envoie une pépite prometteuse.

Coup de cœur printanier avec l’album « For The First Time » des Londoniens de Black country new road qui mélange les genres avec goût, fraîcheur et cohérence. Le groupe, formé en 2019, vient juste de sortir son premier album et il jouit déjà d’une popularité grimpante. A l’écoute de « For The First Time », le temps passe très (trop) vite : le style est aussi riche et varié, intégrant des influences Jazz, Orientales, Post Rock, Post Punk voire Noise Rock à certains endroits. Bref, un melting pot aussi savoureux qu’inattendu mais qui laisse entrevoir une belle carrière à ce groupe clairement doué et novateur.

Black country new road

Le style et l’album dans son ensemble ne sont pas sans rappeler certaines productions de formations comme SHELLAC, THE FALL, SLINT, MOGWAI ou encore les LIARS à leurs débuts. Bref, de solides et bonnes références qui influent sur le jeu extrêmement bien maîtrisé des 7 compères (hommes et femmes) qui composent le groupe. Guitares, basse, synthé, violon, saxophone, batterie … Tout y est et une vraie personnalité se dégage. Alors parfois cela sonne Free Jazz voire No Wave et peut sembler étrange c’est vrai mais pas du tout inaccessible. On rentre aisément dans l’album, la voix d’Isaac Wood (chanteur et guitariste) est posée, quelque fois tremblante même, avec des élans à la AND ALSO THE TREES ou à la TV GHOST.

Black country new road

Que dire de cet album structuré autour de 6 titres totalisant une quarantaine de minutes ? C’est un petit voyage en terre inconnue.

  • «Instrumental» : comme indiqué, ce morceau qui ouvre l’album avec une batterie tonitruante est un instrumental à la fois jazzy et oriental. Surprenant, entraînant mais déjà impressionnant de maîtrise.
  • « Athens» : plus direct, on rentre dans le vif du sujet. Entre Post Rock et passage Jazz, on identifie bien la complémentarité de chacun des membres et toute la richesse qui s’en dégage de par leur sensibilité et leurs parcours musicaux.

    « Science Fair» : très Mogwai dans le genre avec une mise sous tension immédiate qui s’achève dans un magma sonore très No Wave.

    « Sunglasses» : près de 10 minutes en crescendo avec un début plutôt calme, une nervosité qui s’intensifie progressivement.

    « Track X» : Une transition plus calme qui laisse la part belle au saxophone et aux chœurs.

    « Opus» : le final énergique de cet album (trop court). Un démarrage calme au violon qui laisse rapidement place à la guitare et à la batterie, abrasives. Certainement le morceau le plus Post Punk dans l’âme.

     

    Black country new road propose un album qui ne ressemble à aucun autre tout en étant empreint de musicalité. Aussi étonnant qu’expérimental, il ne laissera pas les oreilles insensibles et indifférentes. Si RADIOHEAD porte un regard attentif sur lesBlack country new road, ce n’est certainement pas une coïncidence et ne peut s’avérer que prometteur !

    A suivre !

    PLAY IT LOUD!

     

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