Il fait beau et chaud, c’est le moment idéal d’écouter du BECK, l’ami qui vous veut du bien.

Comment classifier la musique de BECK ? Certes, elle vient à la base du Blues et de la Folk mais cet excellent musicien et songwriter a évolué avec le temps en s’essayant au Rock Psyché, au Noise Rock, au Funk, au Hip Hop, toujours avec talent et originalité. Au cours de ses 30 ans de carrière, 13 albums studio, ses diverses collaborations avec par exemple Jack White (WHITE STRIPES), Stephen Malkmus (PAVEMENT), CAT POWER, Thurston Moore (SONIC YOUTH) ou, plus proche de nous, Charlotte Gainsbourg, BECK a toujours considéré la musique comme un élan collectif et voulu s’adresser à tout le monde (ou presque) et c’est ça qui est cool.

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Alors que retenir de sa carrière prolifique ? Au moins toute la décennie des 90’s.

Fin des années 80 et débuts des années 90, BECK réalise deux albums minimalistes foutraques aux accents Folk/Blues/Country intégrant un savant mélange Lo-Fi (la marque de fabrique de PAVEMENT) : « Stereopathetic Soulmanure » et « One Foot In The Grave ». On ne renie pas ses racines : c’est très roots pour le coup : la production est sale mais on ressent le caractère authentique de BECK.

Extrait : « I Get Lonesome »

A ce stade connu essentiellement de la galaxie underground et alternative, il faudra attendre la sortie de « Mellow Gold » en 1994 et son tube « Loser » pour que le blondinet connaisse une ascension méritée et bénéficie de la reconnaissance du public. Il est vrai que l’appui de groupes comme SONIC YOUTH (dont il a assuré la première partie à plusieurs reprises) et NIRVANA n’est pas neutre dans sa percée.

Extrait : « Beercan »

« Odelay » sortira deux ans après avec toujours une batterie de hits appréciés d’un public initié comme plus commercial.

Extrait : « Minus »

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En 1998, « Mutations » marquera un virage. En 1996, le Grunge était passé de mode et ces quelques années merveilleuses étaient maintenant révolues. L’album s’affranchit ainsi de ses prédécesseurs et se veut plus mélodique et subtil.

Extrait « Cold Brains »

 

Un an plus tard,

BECK sortira « Midnite Vultures » pour le coup très ancré dans la Pop (forcément un peu acidulée) et le Funk. Un album festif à souhait !

Extrait « Sexx Laws »

Et c’est là que j’ai décroché. Cela ne traduit aucunement une quelconque dégradation de sa musique, au contraire, BECK a constamment enrichi et revisité les styles. Mais celle-ci me « parlait moins » et, honnêtement, la Funk n’a jamais déclenché en moi un engouement marqué. De 2002 à 2019, année de sortie de son dernier album en date « Hyperspace », BECK a sorti la bagatelle de 8 albums ce qui illustre bien la créativité, la boulimie musicale et l’ingéniosité du bonhomme.

Alors que vous recommander ? Je dirais : « démerdez-vous ! ». En effet, c’est à ma connaissance l’un des rares artistes à avoir visité et revisité des styles complètement opposés. Allez intégrer de la Bossanova à du Noise Rock …  Bref. Plongez-vous selon votre humeur et le moment de la journée et/ou de la nuit dans sa discographie pour (ré)écouter des morceaux introspectifs, les grands classiques comme des sons beaucoup plus récents. BECK a au moins le mérite de jouer la carte de la diversité et de l’authenticité et c’est déjà pas mal.

PLAY IT LOUD AND ENJOY!

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