Le retour de Pusha T était attendu par tous les fans de Rap US et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne déçoit pas. Sorti depuis le 22 avril, son quatrième album solo intitulé It’s Almost Dry est déjà en tête des charts américains et de très loin. Après 4 ans de quasi-silence, on n’en espérait pas moins. J’ai essuyé les plâtres pour vous et contrairement à son titre, cet opus est loin d’être sec, c’est même tout l’inverse !
On était un peu restés sur notre faim depuis 2018 et un album moyennasse (« Daytona »), dont la seule originalité était la réponse à ce clasheur de Drake avec le titre « The story of Adidon ». C’est vrai que depuis plus de 10 ans, ces deux-là ne partent pas en vacances ensemble. D’ailleurs, j’en profite pour vous donner mon sentiment : Drake est le Booba canadien. Ces dernières années, et malgré son indéniable talent, il passe plus de temps à vomir sur ses congénères qu’à être créatif. Mais bref, parlons plutôt de l’essentiel…
« Ma douleur est la joie quand elle pleure, c’est mon sourire déguisé. »
Pusha T a bien grandi depuis le mythique groupe « Clipse », formé avec son frère dès 1992. Aujourd’hui, il tutoie les plus grands. D’ailleurs, son nouvel album est produit par Kanye West et Pharrell Williams, excusez-le du peu. Et autant vous le dire comme je le pense, moi qui écoute du Rap ricain depuis NWA (ouais je suis vieux, tu vas faire quoi ?), ça faisait longtemps que je n’avais pas pris une claque comme ça. Avec ses rythmes lents et hypnotiques, King Push nous casse la nuque de la première à la dernière minute.
Les mauvaises langues diront que si je suis dithyrambique, c’est que le gars est né comme moi en mai 1977 (ce qui fait clairement de lui un bon mec). Mais je m’adresse à tous ceux qui sont restés bloqués sur Dr Dre, Eminem et Snoop Dog : écoutez-moi ça et osez me dire qu’il ne peut pas s’assoir à leur table et leur balancer « Moi aussi je mérite ma place Super Bowl ! »