Le vrai bleu / Tina Brooks

Tina Brooks - True Blue - 1960
Cover de l’album de Tina Brooks, True Blue, sorti en 1960.

Tina Brooks, True Blue, 1960

Dans mon rapport avec les albums de jazz, et particulièrement ceux du label Blue Note, il y a quelques choses d’immédiat et de presque magique qui se passe avec la pochette. C’est ce qui s’est passé avec la cover de Tina Brooks et de son album True Blue. Je l’ai certainement déjà dit ici mais le graphiste qui durant cette période s’occupa des pochettes du label est un génie, son nom ? Reid Miles.

Tina Brooks est l’un de ces sous-côtés jazzmen mais qui aurait mérité une carrière plus éclatante. En effet il n’a enregistré que quelques albums, dont un seul sorti lorsqu’il était encore en vie. C’est celui qui nous intéresse aujourd’hui : True Blue.
L’album sorti mais n’eu pas de promotion de la part du label, celui-ci coïncidant avec la sortie du premier album du trompettiste Freddie Hubbard, Open Sesame, un album considéré comme plus « commercialisable ». Pourtant on retrouve Freddie Hubbard et Tina Brooks sur les deux enregistrements et les deux albums ont dû être enregistré sur la même session, l’un ayant été enregistré le 19 juin 1960 et l’autre le 25 du même mois.
Il apparaitrait que Tina Brooks était un homme silencieux et sensible qui n’arriva pas à impressionner et convaincre par ces mots les patrons de Blue Note de sa « rentabilité ». Pourtant son talent est indéniable.
La carrière de Tina Brooks fût rapide, de 1951 à 1961, puis il mourût en 1974. C’est pourtant une pépite qui ne désire qu’être découverte avec des solos hard-bop augmentant graduellement et avec une allure folle, gardant toujours à l’esprit la douce ironie du hard-bop.
On retrouve donc sur album Tina Brooks au saxophone tenor, Freddie Hubbard à la trompette, Duke Jordan au piano, Sam Jones à la basse et pour finir Art Taylor à la batterie. Ces gars là enroulent l’album dans un swing très latin, non pas bossa-nova, mais aérien, détaché et dans une couleur mineur.
Comme nombre de jazzmen de cette époque, Tina Brooks était addict à l’héroïne et son addiction a certainement prit le pas sur son amour du jazz, le relayant à la fin de sa vie à un chuchotement.

Voici donc son album, True Blue, sorti en 1960.

ENJOY

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