Bands-Camp ou l’art de faire émerger les talents

Imaginez deux minutes : le Président des Dirigeants Commerciaux de France, un chef d’orchestre, un créateur d’évènements, et un directeur d’établissements de formations et de diffusions musicales qui allient leurs expertises pour aider des petits groupes à émerger sur la scène française et internationale. Balaise ! Et bien sachez que ce doux mélange existe et ces professionnels ne sont en fait qu’un seul et même homme : Nicolas-Yves Cayrol. Fort de plus de 15 années d’expérience et d’un réseau extrêmement étendu, il fonde Bands-Camp, un concept novateur et particulièrement excitant que je vous propose de découvrir ici.

Le Concept

Bands-Camp est en fait une double idée : un programme pédagogique pour artistes émergents ET un projet de développement pour les collectivités. Tout concorde, tout s’imbrique et c’est extrêmement ambitieux. En même temps, le gars s’appelle Nicolas-Yves Cayrol, ses initiales sont donc NYC, on ne peut pas lui reprocher de voir les choses en grand…

Je disais donc que Bands-Camp propose un réseau national de stages animés par des coachs aux spécialités diverses, et une mise en pratique immédiate des conseils reçus grâce à des concerts dans les communes hôtesses, qui bénéficient ainsi d’un véritable levier de développement touristique.

« Pour t’expliquer simplement le truc, imagine une ville X qui a besoin de développer son image. Cela passe souvent par de l’animation et notamment culturelle. Le maire de la ville X me confie le bébé, je fais jouer mes réseaux, je lance un appel à candidatures au niveau national, je retiens les groupes, je sélectionne les coachs de mon staff en fonction des besoins et les musiciens sont conviés à passer une semaine dans cette commune. Parallèlement à cela, Bands-Camp prend en charge tout ce qui est promotion et communication autour de l’évènement. Les collectivités n’ont rien à faire. Les « stagiaires » répètent avec les coachs tous les jours. Et tous les soirs, un groupe se produit sur scène en appliquant ce qu’il a appris dans la journée. Tout cela se termine par un bœuf géant avec les musiciens présents qui le désirent. Les « élèves » progressent ainsi rapidement, la ville X bénéficie d’un éclairage médiatique et, bien évidemment du buzz généré par les réseaux sociaux. C’est vraiment un concept gagnant/gagnant. »

Les coachs Bands-Camp

Ils sont trop nombreux (plus d’une vingtaine) pour être tous cités ici mais en voici quelques-uns :

MICHAEL JONES, célèbre guitariste aux côtés de Jean-Jacques Goldman notamment, qui intervient lors les ateliers « techniques » et « présence scénique ».

MØME, producteur et DJ, il intervient lors des ateliers « présence scénique » et « productions ».

NICOLAS RIERA, l’un des tous meilleurs guitaristes français qui intervient lors des ateliers « guitare solo » et « réseaux sociaux ».

CECILIA PASCAL, chanteuse ½ finaliste de The Voice (TF1), qui intervient lors des ateliers « chant » mais aussi « stratégie web » et « réseaux sociaux ».

JEAN-MICHEL CANITROT, attaché de presse qui travaille ou a travaillé avec U2, Michaël Jackson, Nirvana, Aerosmith, Peter Gabriel ou encore Guns & Roses, intervient lors des ateliers « promotion et développement des artistes ».

Et bien du beau monde encore…

« Devenir musicien pro » aux éditions Nombre 7

Un coup d’arrêt ? Noooon !

Malheureusement, la crise du Covid est passée par là et organiser ce type d’évènements est devenu impossible. Pourtant Bands-Camp n’a pas perdu son temps, ni même cédé au catastrophisme ambiant.

« Oui bien sûr, le confinement aurait pu être un frein à notre développement. Mais au contraire, cela m’a dégagé du temps pour améliorer la digitalisation du projet ainsi que notre présence sur les réseaux sociaux. Par exemple, tous les soirs du premier et du deuxième confinement, j’ai proposé des entretiens en live sur Instagram avec des programmateurs de grands festivals français, des agents, des attachés de presse, des musiciens, etc… Tout ça dans le but d’apporter d’autres notions et d’améliorer les compétences de la communauté. Parallèlement à ça, je pensais que c’était intéressant d’avoir une trace pédagogique écrite de ce que l’on était en train de mettre en place. Du coup, j’ai rassemblé toutes mes notes, mes fiches techniques destinées aux stagiaires, j’ai mis sur papier mes entretiens Insta et j’ai cherché une manière logique de classer tout ça. Jusqu’au jour où je me suis rendu compte que j’étais en train d’écrire un livre ! Aujourd’hui, il s’intitule « Devenir musicien pro, des clefs pour émerger » et il est paru aux éditions Nombre 7. »

Les groupes passés par Bands-Camp avant de « percer »

DIVA FAUNE

LAST TRAIN

MØME

MRS YEYE

FORM

CACHEMIRE

« En aucun cas je n’aurais la prétention de dire qu’ils ont lancé leurs carrières grâce à nous, parce qu’honnêtement le talent était là. Mais il n’empêche qu’ils sont tous passés chez nous… Et certains sont même devenus coachs Bands-Camp ! »

Les Projets

Difficile de tirer des plans sur la comète quant à la sortie de la crise sanitaire dans laquelle nous sommes plongés. Il parait peu probable qu’en 2021 ou 2022, nous puissions assister à des festivals dans les mêmes conditions que « l’avant Covid-19 ». Une carte à jouer pour Bands-Camp ?

« J’ai pris le parti de me dire qu’un gros festival, comme le Hellfest par exemple, aurait du mal à fonctionner en jauge pleine avant 2022 ou 2023, quand on sera enfin sortis de ce merdier. L’autre problématique est inhérente aux voyages intercontinentaux. Il y a fort à parier que les grosses têtes d’affiche, américaines par exemple, soient absentes encore quelques temps. Pour autant, il y a un bon espoir pour que la situation sanitaire s’améliore petit à petit et que l’on puisse assez rapidement assister à des spectacles, mais en nombre restreint. Pour le public français, il va y avoir une envie frénétique de consommation de culture, et notamment musicale. Or, ce besoin-là ne pourra être assouvi que par des artistes français, et notamment des artistes émergents. Voilà pourquoi je travaille sur un projet avec un festival majeur, que je ne citerai pas tant que rien n’est acté. Le principe est le suivant : profiter du fait que cette édition ne pourra pas avoir lieu dans les conditions normales pour présenter de jeunes talents français. Pour ledit festival, c’est organiser malgré tout un évènement et, par conséquent minimiser un tant soit peu le manque à gagner. Et pour nous, c’est bénéficier de la force de frappe médiatique de ce dernier pour faire connaitre les artistes Bands-Camp. Encore une fois, c’est gagnant/gagnant. »

Ainsi, comme je m’en suis rendu compte en interviewant Nicolas-Yves Cayrol, Bands-Camp est une structure qui ne manque ni d’envie, ni d’idées pertinentes. J’ai ressenti dans ses mots un optimisme sans faille, une motivation acharnée à promouvoir la musique française, et un désir d’aider les artistes à vivre de leur passion. Un message à faire passer à nos lecteurs pour conclure notre entretien ?

« A mon sens, la clef de la réussite est la curiosité. Cela s’adresse vraiment à tout le monde, que l’on soit un artiste, un artisan, un chef d’entreprise ou que sais-je, il faut être curieux. Savoir s’inspirer de ce qui existe déjà bien sûr, mais également aller chercher des choses nouvelles, se documenter, s’informer et se lancer. D’ailleurs, si vous êtes musicien, maire d’une commune ou conseiller municipal en charge des animations culturelles, n’hésitez pas à me contacter sur Instagram par exemple. Je me ferai un plaisir de répondre à vos questions et, pourquoi pas, à vos attentes. »

Nicolas-Yves Cayrol, photo de Geneviève Motsch

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