Bert Jansch – L’hommage

Nous sommes le 7 octobre 2011 et dans la même nuit du 5, deux monuments nous ont quitté. Mais vu là où l’on se trouve actuellement, ce n’est pas pour vous parler de Steve Jobs, bien que je lui voue un respect et une admiration sans limite. Je voulais vous parler de Bert Jansch, écossais, assez alcoolo et merveilleux guitariste folk.
Mais la folk n’étant pas le style musical le plus en vogue actuellement, malgré quelques tentatives assez triste de certains producteurs de placer Adèle dans le même rayon que Nick Drake, j’ai très très envie de vous partager le plaisir sans borne qu’il peut y avoir dans la bonne folk.
Et je tiens à commencer par le fait qu’il n’est absolument pas nécessaire d’être un musicien averti, ou un féru de guitare pour aimer ça. Certes, une bonne compréhension de l’anglais est un plus, mais le plaisir de la folk réside avant tout dans sa simplicité et dans son accessibilité.
Une voix, un instrument, une mélodie et un texte, il en faut guère plus. Et si la folk me plaît tant c’est parce que ce dénuement technique remet au centre la richesse de la mélodie, la finesse du jeu, l’interprétation vocale et la beauté du texte. Découvrir un morceau, le décortiquer, l’apprécier, l’aimer, et finir par l’écouter 100 fois par jour.
Et Bert Jansch, à mon avis, a écrit parmi les plus belles chansons de la folk anglaise du 20ème siècle. Arrivé un peu avant ceux qui eurent un succès retentissant (Dydylan et Youyoung pour ne citer qu’eux), il a été un grand inspirateur pour nombre de musicien de sa génération. Aujourd’hui on aura peut-être envie de se moquer de sa façon un peu bizarre de chanter et de son accent à couper au couteau, reste qu’avec une guitare entre les mains il ferme la bouche à tout le monde.
Un jour j’ai dit à mon pote qui m’a fait aimer la folk : « Ce type est chelou quand même, on dirait qu’il chante avec des balles de ping pong dans les joues. »
Aujourd’hui quand je repense à ça, j’ai presque envie de pleurer. Parce qu’il chantera plus jamais avec ses balles de ping pong dans les joues, que l’aurais jamais vu en concert, et qu’il avait à peine 67 ans.
Je vous laisse découvrir High Days, qui personnellement me donne des frissons.
Pour ceux qui aime, il a fait à peu près 25 ALBUMS. A découvrir pour le bien de la musique.

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