Bruce Springsteen à la sauce Motown

 

Le Boss est de retour. A 73 ans et toutes ses dents, enfin je crois, Bruce Springsteen annonce la sortie d’un nouvel album le 11 novembre prochain. L’artiste est visiblement en pleine forme. J’en veux pour preuve son passage sur scène le 1er octobre dernier, où il a rejoint The Killers au Madison Square Garden de New York, pour 3 titres, en fin de concert. En France, il faudra attendre un peu pour le voir chanter en live : ce sera les 13 et 15 mai 2023 à Paris la défense Arena. « Mais quid de ce nouvel album ? » me direz-vous. J’y viens.

Au risque de décevoir ses fans, sachez que c’est un album de reprises qu’il nous a concocté. Pour la deuxième couche de déception, ce ne sont pas ses propres tubes réorchestrés, mais des covers de chanteuses et chanteurs des années 60 et 70 qu’il a choisi de mettre en avant. Cela va de Diana Ross à Smokey Robinson, de William Bell à David Ruffin, en  passant par Tyrone Davis et Jerry Butler. Bref un mélange soul et RnB qui nous ramène à une époque que nous n’avons, pour la plupart, pas connue.

« J’ai redécouvert, grâce à ce projet, la puissance de ma propre voix. »

Bruce Springsteen nous a offert, au fil de sa carrière, des chansons intemporelles comme « Born in the U.S.A. », « Born to run », et comme il ne faut pas forcément le mot « born » dans le titre pour faire un hit planétaire, je citerai également « Streets of Philadelphia » et « Racing in the street » (si on remplace born par street ça marche aussi apparemment). Bref, cet immense auteur-compositeur interprète a choisi de reposer son cerveau pour travailler son bel organe : «J’ai décidé de faire quelque chose que je n’ai jamais fait auparavant, faire de la musique centrée sur le chant, pour challenger un peu ma voix. »

L’album s’appelera « Only the strong survive » et nous dévoilera un Bruce Springsteen à la sauce résolument Motown. Le premier single, « Do I love you » de Frank Wilson, est apparu le 29 septembre sur YouTube et nous donne un bon aperçu de ce à quoi il faut s’attendre. Je vous laisse seuls juges. Quant à moi, je retourne écouter « Nebraska », l’album du Boss le plus intimiste et donc le plus intéressant, à mon humble avis.

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