Les Strokes viennent de sortir un premier volume d’un best-of déguisé en compilation de 45 tours. Décevant dans le sens où vous n’y trouverez aucun inédit à vous mettre sous la dent.
Qu’à cela ne tienne, Mons Vi, Matthew Hershoff de son vrai nom, l’a fait avec le très beau Call me what u want. C’est sorti en tout début d’année et c’est passé autrement inaperçu que si cela avait été un inédit des Strokes. Si cela avait été le cas, gageons que le retentissement eut été autre et la critique sous le charme.
Je vous assure, fermez les yeux écoutez Mons Vi et vous voilà plongés dans le rock nonchalant et classieux des Strokes circa 2001- 2003 ; mélodie bien troussée, boîte à rythme, notes de gratte cristallines, la voix qui traîne (on jurerait entendre le jeune Julian Casablancas), le tout estampillé de surcroît de la même AOP, New-York.
Bon, quand les Strokes ont sorti Is this it Matthy devait encore porter des couches. Il a commencé à écrire ses chansons vers 2017 comme un exutoire après le suicide de sa mère. De fait, ses thèmes de prédilection portent l’empreinte du deuil, du manque et de la perte, toutefois contrebalancés par des mélodies légères subtilement chaloupées.
Mons Vi travaille à la sortie prochaine de son véritable premier album, alors on se donne rendez-vous dans vingt ans pour la compilation de ses premiers singles qui je l’espère comporteront au moins un inédit.