Ces zombies qui ne mordent pas

« L’impossible s’est produit la nuit dernière. Deux mille Suédois, ayant soit été déclarés morts soit été enterrés, sont revenus à la vie. Il reste à voir comment cela est possible et ce qui va se produire, mais une question fondamentale peut d’ores et déjà être posée : après ça, pouvons-nous considérer la mort comme une fin ? Probablement pas. »  515Vowv6BPL

Il y a quelques semaines, dans ma grande innocence, je suis allée demander conseil à un libraire de la Fnac alors que j’étais perdue au rayon SF et désabusée devant les couvertures criardes. Je voulais lire quelque chose comme Justin Cronin (dont j’ai parlé dans un autre article), mais ne savais pas vers quoi me tourner. Le libraire en question n’avait non seulement aucune idée de l’auteur dont j’étais en train de parler, mais en plus il n’était là que pour remplacer un collègue absent. En d’autres termes, à part passer des commandes, il ne pouvait pas faire grand-chose – il ne pipait rien à ce rayon lui non plus.

Un peu plus tard, sur Internet, j’ai découvert grâce au site Babelio, les lectures affiliées au Passage. Toute une liste de livres s’est ouverte à moi, et pour la première fois j’ai trouvé du bon à ce genre de sites, quand les libraires n’arrivent pas à faire le poids – là, je me tire une balle dans le pied.

J’ai ainsi entamé la lecture du Retour des morts. Les critiques avaient l’air bonnes, j’ai tendance à faire confiance aux auteurs scandinaves, et surtout, cela devait parler d’une ville envahie par les zombies…

Pour l’histoire, un orage électrique à lieu à Stockholm, et les morts qui le sont depuis moins de deux mois, reviennent à la vie mais de manière limitée : ils ressemblent plutôt à des zombies, bien que pour le coup ils soient complètement inoffensifs – on les appelle alors des « revivants ». Nous suivons trois familles dans leur expérience du retour d’un de leurs morts, leurs réactions face à la perte d’un être cher, voire à la signification religieuse (signe de l’apocalypse pour certains…) de tout cela.

Ce roman assez plat se lit toutefois facilement, et c’est bien le seul aspect positif ! Les personnages restent superficiels – on les connait peu, on nous les décrit à peine – et leurs tragédies aussi. Difficile, en tant que lecteur, de se sentir concerné… Je n’ai pas vibré à la lecture de cet ouvrage, et, hélas, je n’en retire pas grand-chose non plus. Est-ce l’intrigue ? Est-ce le côté expéditif du déroulement du récit ? Surement un peu des deux.

En d’autres termes, pour ceux que je n’aurais pas refroidis, ne vous attendez pas à un roman de zombies avec tous les codes du genre. Ici vous trouverez seulement une réflexion sur la mort et sur la religion… si tant est que cela se produit un jour et que vous êtes un peu croyant.

Vous le constatez, je poursuis tant bien que mal ma découverte de cette littérature jusque-là inconnue de moi. Mon expérience n’est pas souvent à la hauteur jusque là. Est-ce un problème lié au genre ? Je ne peux pour le moment en tirer aucune conclusion. Hélas. Ce qui est certain, c’est que mon excitation s’amenuise…

 

Titre : Le retour des morts

Auteur : John Ajvide Lindqvist

Editeur : Editions télémaque

ISBN : 9782753301528

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